Le report des élections au 30 décembre 2018 par la Commission Electorale Nationale Indépendante est diversement commenté dans la classe politique dans la province du Sud-Kivu.
Dans le camp du camp du Front Commun pour le Congo FCC, les sociétaires estiment qu’il s’agit d’une décision prise par le pouvoir organisateur des élections à savoir la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI.
Selon l’un de ses communicateurs Elie Habibu, ce report va certes avoir des effets sur le plan financier dans leur formation politique avec les différents acteurs qui se sont déplacés de la capitale pour battre campagne dans les provinces.
Il estime toutefois qu’il y a lieu de faire confiance en la CENI qui la seule à avoir la compétence d’organiser des élections en république Démocratique du Congo.
« … il faut retenir que la CENI c’est le pouvoir organisateur des élections, c’est elle qui apprécie que techniquement ou non le délai de la tenue de ces élections là mais bien évidemment il faut que retenir que reporter ces élections est une sorte d’électrocution politique parce que nous étions dans cette chaleur là d’aller aux élections ce dimanche 23 décembre… une semaine de plus n’est pas sans doute beaucoup mais cela implique une sorte de baisse en ce qui concerne la crédibilité des élections. C’est tout le monde qui se dit que pourquoi on doit reporter alors que des assurances étaient données… », explique Elie Habibu.
Et du côte de l’opposition, le coordonnateur au Sud-Kivu de la coalition Lamuka qui soutient la candidature de Martin Fayulu à la présidence de la République Jean Claude Kibala estime que le président de la CENI Corneille Nangaa devrait cesser de jouer avec le peuple congolais.
Il précise que la sa coalition n’acceptera plus aucun report des élections.
« … nous irons aux élections à Nangaa qui normalement, s’il était franc, il devrait démissionner… nous disons à Nangaa de ne plus oser jouer avec le peuple. Si le 30 il nous amène encore une blague, alors à ce moment là nous saurons plus dire à nos militants de se taire. Pour le moment, le message de Lamuka est clair, nous gardons notre position et nous irons voter le changement… », insiste Jean Claude Kibala.
Rappelons qu’initialement prévues pour le 23 décembre, les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ont été repoussées au 30 décembre soit une semaine après.