Les villages de Chirimiro, Murangu, Mushunguti en groupement de Mubuku chefferie de Buhavu dans le territoire de Kalehe se vident toujours de leurs habitants.
Ils fuient les affrontements déclenchés depuis mercredi 30 Mars 2021 et qui opposent les éléments du groupe d’auto-défense locale Raiya Mutomboki aux éléments des groupes armés Nyatura et CNRD (Conseil National pour la Renaissance et la Démocratie CNR).
L’alerte est de la société civile de Bunyakiri dans un entretien avec Radio Maendeleo vendredi 02 avril.
A en croire son président Didier Kitumaini, tout a commencé lorsque les Raiya Mutomboki ont fait incursion dans le village de Katasomwa, entièrement occupé par les Nyatura et les CNRD, pour tenter de récupérer cinq personnes qu’ils venaient de kidnapper.
Notre source indique que ces cinq personnes de la communauté Tembo ont été enlevées mercredi 30 Mars aux environs de 20 heures pendant qu’elles creusaient des minerais à Kakongola non loin de Katasomwa, coté du Parc National de Kahuzi-Biega PNKB en groupement de Mubuku toujours.
Selon toujours Kitumaini, la menace est permanente dans plusieurs villages riverains du PNKB et dans lesquels on retrouve actuellement plusieurs positions des Nyatura et de CNRD.
La tension était encore vive dans la matinée de ce vendredi 2 avril 2021 à cause des échanges de tirs entre les parties en conflit.
Le président de la société civile de Bunyakiri pense qu’il est plus qu’urgent que le gouvernement congolais se préoccupe de cette situation.
« on a toujours demandé que le gouvernement s’implique parce qu’on avait même dénoncé ce qui nous est arrivé en octobre 2020. Il y a eu trois personnes qui avaient été kidnappées puis mutilées avant de mourir. On a demandé au gouvernement congolais de diligenter une enquête mais aussi mener des opérations contre les éléments CNRD et les groupes locaux dont les Nyatura. Et on a aussi décrié la présence des militaires étrangers dans ces entités. On a demandé qu’une enquête soit menée. On déplore la présence des soit disant déplacés qui viennent du Rwanda mais les autorités restent aphones. Aujourd’hui, ce sont les populations locales qui souffrent et ce n’est pas acceptable », alerte Didier Kitumaini.
A noté que c’est le troisième acte criminel dont est victime la population depuis octobre 2020, indique la société civile. Elle rappelle que cinq personnes ont été tuées et leurs corps mutilés par les éléments de ces groupes armés étrangers.