Quelques jours après l’installation du gouvernement NYAMUGABO par l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, plusieurs défis attendent différents ministres dans leurs secteurs d’activité au regard du contexte socio politique de la province. Après avoir réfléchi sur les défis dans les ministères de l’intérieur, la justice, la santé et les finances, radio Maendeleo s’est penché sur le secteur de l’enseignement, l’agriculture, le plan et budget, les infrastructures, transport et voies de communication mais aussi les mines et hydrocarbure.
Au ministère de l’éducation, le nouveau ministre prend ses fonctions dans un contexte où la question de la prime continue de faire parler d’elle au sein de l’opinion.
Des voix s’élèvent pour réclamer la gratuité de l’enseignement et la mise en application de l’édit portant fonds de soutien à l’éducation voté depuis plusieurs années par les députés provinciaux et qui moisit dans les tiroirs du gouvernement.
Dans le même sens, il faut noter la prolifération des écoles dont certaines sont érigées dans des sites dits impropres mettant ainsi en danger les vies des élèves.
Toujours au ministère de l’éducation, l’actualité en province est également dominée par le détournement des salaires des enseignants à Nyabibwe dans le territoire de Kalehe.
Ministère de l’agriculture, presque absent sur le terrain
Pendant ce temps, rien de neuf au ministère de l’agriculture, pêche et élevage. A son quatrième mandat, des analystes estiment que la ministre de l’agriculture a suffisamment des connaissances sur les difficultés de la population.
Il faut pourtant noter que la province est loin de faire des avancées car les défis à relever restent énormes.
Au sein de ce secteur, les milieux ruraux sont devenus improductifs faute de plusieurs maladies qui ravagent les plantes causant ainsi une famine généralisée et des maladies liées à la malnutrition.
Sous le regard des autorités, les habitants se rendent désormais dans des pays voisins pour se constituer des provisions même pour des produits comme des fruits et des légumes.
Même situation pour ce qui est des secteurs la pêche et l’élevage.
Au ministère du plan et budget, en plus de sa mission traditionnelle d’élaborer un budget pour la province, il faut noter que le principal défi demeure la mise en place d’un plan stratégique, réaliste et réalisable pour le développement de la province.
Dans ce sens, son deuxième mandat sera certainement axé sur ce défi et dans le même sens œuvrer pour sa réalisation effective. En charge des relations avec la société civile, le ministre aura la lourde tâche de restaurer la confiance surtout en cette fin d’année ou des manifestations politiques sont annoncées pour exiger l’organisation des élections.
Un ministre des infrastructures délabrées
Au ministère des infrastructures, le ministre reconduit devra améliorer les initiatives entamées. Il faut noter que la province du Sud-Kivu fait face à un manque criant des infrastructures.
En effet, les routes sont presque inexistantes et d’autres délabrées. Les routes de desserte agricole sont inexistantes et certains territoires comme Shabunda ne sont pas connectés par voie routière à la ville de Bukavu.
Il faut noter que dans ce secteur, plusieurs projets ont été annoncés mais n’ont jamais commencé alors que pour les projets commencés, les travaux sont aux arrêts.
Dans le secteur des transports et voies de communication, le défi majeur reste la modernisation des quais d’accostage sur différents ports de la province du Sud-Kivu ainsi que les conditions de travail dans ces installations.
Il sied de faire également mention de la non maîtrise de l’effectif des conducteurs des motos et taxis voitures qui exercent le transport dans la ville de Bukavu, une situation qui est souvent à la base de l’insécurité.
Enfin au ministère des mines, le nouveau ministre entre en fonctions dans un contexte où des détournements sont enregistrés au sein des services relevant de ce ministère.
L’autre défi est également la formalisation du secteur minier à travers l’encadrement des creuseurs artisanaux, la lutte contre la fraude et la contrebande minière ainsi que la gestion et le financement des comptoirs d’achat des minerais.
Il faut également signaler le besoin d’un plaidoyer afin que les royalties et redevances minières dues à la province du Sud-Kivu les sociétés minières soient retenues à la source avec la chance de renflouer les caisses de l’Etat.