Où va réellement la province du Sud-kivu et à qui profite la situation qui y règne ce dernier temps?
Le collectif des mouvements citoyens Amka Congo constate avec amertume que la province du Sud-kivu traverse une situation inquiétante sur tous les plans depuis que l’assemblée provinciale a voté une motion de censure contre le Gouvernement dirigé par Théo Ngwabidje en date du 2 décembre 2021.
Le pire qu’on craignait semble être déjà là, malheureusement avec la complicité des filles et fils de la province dont certains vivent à Kinshasa.
Le collectif Amka Congo regrette de constater qu’en dépit des multiples alertes lancées pour informer aux autorités nationales la situation que connaît la province, aucune décision n’a été prise pour sauver la situation en faveur de la population !
Aucun plan mis en place pour le décollage de cette province qui traverse déjà une situation embarrassante et où personne n’est sûr du lendemain.
L’opinion n’arrive pas à comprendre le mobile derrière l’interpellation à Kinshasa de toutes les autorités provinciales qui devaient pourtant se mettre au travail pour le développement de la province.
Si le parti au pouvoir veut vraiment diriger la province du Sud-kivu, il devra attendre les élections de 2023 surtout que l’UDPS n’a aucun élu provincial au Sud-kivu.
Le collectif Amka Congo a constaté comme tout le monde, la suspension du vice -gouverneur de province Marc MALAGO KASHEKERE par le ministre national de l’intérieur. Peut – on conclure que c’est une façon pour ce ministère de dire qu’il ne reconnaît pas ou n’a jamais approuvé la motion de censure votée par le députés provinciaux ?
Comment peut-on suspendre quelqu’un qui est déjà déchu? Voilà ce qui confirme les propos de plusieurs acteurs sociaux qui ont hier dénoncé les manœuvres de certains qui ne visaient à tout prix qu’à gérer le Sud-Kivu.
Rappelons que les actions que doit poser un intérimaire sont connues et très limitées, c’est-à-dire expédier uniquement les affaires courantes.
Le collectif Amka Congo ne comprend plus la démarche de ceux qui étaient derrière la cacophonie qui prévaut déjà en province car ils n’ont rien prévu comme piste de solution. Point n’est besoin de rappeler que dans 14 provinces de la RDC où les gouverneurs ont été déchus, les élections n’y ont jamais été organisées.
Peut-on encore penser au développer de cette province dans cet imbroglio? La province du Sud-Kivu étant l’une des provinces les plus sensibles du pays sur le plan sociopolitique et sécuritaire, il est donc impérieux que le chef de l’Etat garant du bon fonctionnement des institutions se penche dans l’extrême urgence sur ce cas et ce avant les festivités de fin d’année.
Le dénouement de cette crise par le chef de l’Etat va permettre le vote du budget 2022 de la province du Sud-Kivu et la poursuite des actions urgentes de développement avant les élections de 2023.
En définitive le collectif Amka Congo demande au ministère national de l’intérieur de permettre aux deux institutions de la province de travailler dans l’unité et loin de toutes ces divisions et tension inutiles qui ne font que reculer la province dans son élan pour l’émergence !
Que vive la République Démocratique du Congo
Que vive le Sud-kivu
Que vive le collectif Amka Congo
Que vive à jamais la lutte citoyenne
Nous vous remercions.
Fait à Bukavu, le 15/12/2021
Pour le collectif des mouvements Citoyens Amka Congo
La cellule de communication