Le retard observé dans la formation d’un gouvernement de transition en vue de mettre en application les accords politiques du 31 décembre 2016 préoccupe toujours les habitants du Sud-Kivu.
Une certaine opinion pense que les acteurs politiques sont plus préoccupés par le partage de poste et non la mise en place d’un gouvernement de transition devant aboutir aux élections selon les accords politiques.
Ceci se justifierait au vue de négociations et des arrangements entre politiciens visant à matérialiser les accords politiques qui tirent à longueur.
L’avis est partagé par le député national, le professeur Sadiki Byombuka qui estime que la mise en place d’un gouvernement de transition apolitique mettrait fin à la crise liée à l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.
« Aujourd’hui on se rend compte que les gens ne se mettent pas d’accord sur les arrangements particuliers. Tout le monde veut contrôler quelque chose, finalement l’objectif n’est plus les élections. L’objectif est devenu l’accès au pouvoir sans élections. La solution serait de mettre en place un gouvernement non politique à la tête les secrétaires généraux de l’administration pour chaque ministère et on leur adjoint quelques personnalités de la société civile pour une sorte de neutralité avec un mandat d’organiser les élections dans un an. Dans ces conditions l’opposition et la majorité vont se préparer aux élections. Ceux qui gagneront viendront gouverner. Plus on va continuer à parler de partage du pouvoir plus on va attendre longtemps les élections », craint Sadiki Byombuka.
Pendant ce temps, c’est l’union européenne qui demande au gouvernement congolais d’appliquer l’accord du 31 décembre qui devrait déclencher le processus d’une alternance démocratique et pacifique du pouvoir dans un communiqué publié à la fin du conseil des ministres des Affaires étrangères, réunis lundi 6 mars à Bruxelles, où la situation en RDC a été évoquée.