Les agents nouvellement admis sous statut dans la province du Sud-Kivu après le passage du ministre nationale de la fonction publique en décembre dernier dénoncent le monnayage dans l’octroi des notifications par le chef de division provinciale de la fonction publique.
Dans une lettre adressée au Gouverneur de province avec copie à la rédaction de Radio Maendeleo, ces agents indiquent qu’ils sont actuellement obligés de payer une somme de 30 dollars pour obtenir les notifications quant à ce.
Ils regrettent de voir que le chef de division de la fonction publique foule aux pieds l’arrêté du ministre national de la fonction publique qui insiste sur la gratuité et qui instruit ce chef de division de notifier sans frais tous les agents qui figuraient sur cet arrêté.
Ces agents s’étonnent également de voir que la fonction publique ait justifié le paiement de cet argent par la couverture des frais de fonctionnement des bureaux de la division de la fonction publique comme si c’est eux qui devraient en supporter la charge.
Et dans un document rendu public par l’organisation Agir pour l’Accès aux Droits Humains ADH, son président Me Jean De Dieu Mulikuza estime que cette situation est anormale car la Constitution garantit le droit à l’emploi pour tout congolais.
Il appelle l’autorité provinciale à sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans ces agissements.
Le président de l’ADH Me Jean De Dieu Mulikuza précise qu’avec l’exigence de 30 dollars à chacun de ces agents, la somme qui sera récoltée indument par le chef de division de la fonction publique s’élève à plus de 500 mille dollars américains.
Pour rappel, le ministre national de la fonction publique a signé, le 1er décembre 2018, un arrêté portant régularisation de la situation administrative des agents de carrière des services publics de l’Etat de la province du Sud-Kivu.
Grâce à cet arrêté, 16 696 agents de l’Etat devraient obtenir leurs numéros matricules.
En réaction, le chef de division provincial de la fonction publique au Sud-Kivu Balola Muhara Donatien rejette toutes ces accusations et assure n’avoir jamais vu les signataires de cette lettre à son bureau.
Il estime qu’il s’agit d’une poignée d’agents qui seraient téléguidés par ses détracteurs. Balola Muhara précise qu’il a déjà 36 ans au sein de la fonction publique et n’a jamais trempé dans des dossiers sales.
Il appelle toutes ces personnes à le rencontrer à son bureau et trouver des solutions ensemble car il est le répondant du secrétaire général à la fonction publique chargée des actifs en même temps du ministre de la fonction publique.