Le centre de recherche stratégique au Sud-Kivu et le réseau local de protection des civils décourage le partage sur les réseaux sociaux des photos et messages qui tendent à révolter les membres des communautés contre les autres.
Cette pratique qui prend de l’ampleur dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu est un risque majeur de la perturbation de la cohésion intercommunautaire.
Le directeur du centre de recherche stratégique au Sud-Kivu Juvénal NTAHIBU déplore le fait que plusieurs personnes partagent des images, les audio et textes sur les derniers incidents survenus à Bijombo avec l’intention de révolter certaines communautés contre les autres.
Juvénal invite la population à ne pas tomber dans ces pièges des personnes mal intentionnées et à éviter de partager tout ce qui peut renforcer la division entre les communautés
«Que les gens qui publient des messages haineux pensent également aux conséquences qui peuvent subvenir après leur publication, qu’ils comprennent également le risque qu’ils courent devant la justice. Qu’ils évitent de propager des propos haineux et incendiaires parce que le procureur, le juge suivent, nous avons des services comme l’ANR ils capitalisent toutes ces publications. Un jour ils seront ramassés et ils ne seront pas avec leurs proches ou leurs communautés » insiste-t-il
Pour Yves Ramazani, secrétaire exécutif du réseau local de protection des civils, tout acte posé par un groupe armé n’est pas à lier à toute une communauté. Pour lui, les utilisateurs des réseaux sociaux doivent refuser toute manipulation ou récupération politicienne et tribale afin de privilégier la cohésion sociale
« les communautés sont obligées de cohabiter ensemble , nous refusons de manipulations politiciennes, nous leur demandons tous de s’assoir ensemble pour trouver des solutions à leurs problèmes , nous voyons chaque jours surtout dans les hauts plateaux de Fizi et Uvira de gens qui sont manipulés par des politiciens , c’est le cas de Bijombo, nous déplorons cet état de choses mais l’important n’est pas de s’accuser mais plutôt se mettre ensemble pour trouver des solutions aux problèmes sécuritaires dans ces zones », ajoute Yves Ramazani
Signalons que cet appel de paix intervient après un afflux sur les réseaux sociaux des messages haineux liés aux actes de tueries dans le village de Bijombo à la fin du mois de décembre dernier.
Sylvie Nabintu