Plusieurs maisons appartenant aux peuples autochtones pygmées ont déjà été brûlées dans le territoire de Kalehe depuis l’intensification des affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et les combattants Wazalendo dans cette partie du Sud-Kivu.
Le dernier remonte à dimanche 22 juin dernier dans les villages de Bogamanda, Kayeye, Katasomwa, Masiza, Katoki, Batanga, Buhoyi et Chibwisa, des villages situés dans le groupement Mbinga Sud, chefferie de Buhavu aux abords du Parc National de Kahuzi-Biega.
L’alerte est de Bahati Malenga Majafa, porte-parole des peuples autochtones pygmées dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Il indique qu’à l’occasion de ces différentes attaques, les biens des peuples autochtones pygmées ont été pillés. Ne supportant plus les conditions leurs imposés, plusieurs de leurs familles ont été obligées de fuir leurs villages pour vivre actuellement comme des déplacés.
Bahati Malenga Majafa plaide pour la sécurité des peuples autochtones en particulier et une assistance en leur faveur car ils traversent une situation difficile.
«nos maisons ont été incendiées dans plusieurs villages à partir de Bogamanda, Katasomwa, Katok jusqu’à Batanga et Chibwisa. Dimanche dernier, d’autres maisons ont été incendiées à Batanga et Buhoyi. Nous avons tout perdu. Personne ne peut dire qu’il a pu récupérer quelque chose que ce soit un habit ou une petite poule. Ils ont tout ravagé. On dirait ils sont venus pour nous exterminer nous. Nous avons fui nos villages mais ici aussi où nous sommes, nous n’avons pas de sécurité car ils ne sont pas loin de nous. Nous craignons que nous soyons attaqués à tout moment. En tout cas nous n’avons pas la paix et aujourd’hui nous faisons face à plusieurs difficultés… », alerte Bahati Malenga Majafa.
Précisons que plusieurs leaders pygmées vivent actuellement dans la clandestinité suite aux accusations dont ils sont victimes dans un contexte sécuritaire fragile, indiquent plusieurs défenseurs des droits humains dans la zone.
Par la Rédaction