Les chefs coutumiers de la province du Sud-Kivu plaident pour l’élaboration d’une loi qui protège les chefs coutumiers et les entités sous leurs gestions.
Ceci non seulement pour empêcher les spoliations des terres au niveau des Entités Territoriales Décentralisées et les conflits communautaires mais également permettre aux chefs coutumiers de réaliser quelques projets de développement dans leurs entités.
Ils l’ont fait savoir jeudi 20 février 2020 au cour d’une rencontre avec la présidente de l’assemblée nationale Jeannine Mabunda.
Au cour de cette rencontre, les chefs coutumiers font savoir qu’il est difficile pour eux de réaliser de projets qui pourront contribuer à l’amélioration de conditions de vies des habitants de leurs entités.
Ces derniers ajoutent que c’est difficile pour eux de travailler avec les recettes issues des taxes à leurs dispositions car selon eux l’argent perçu est insignifiant et ne peut répondre aux besoins de la population.
« …C’est vrai il y a un statut des chefs coutumiers mais c’est pas suffisant. Il faudrait qu’on protège les chefs coutumiers et les entités que les chefs coutumiers gèrent. Nous lui avons parlé des conditions dans les quelles les chefs coutumiers travaillent avec huit mois sans avoir reçu l’enveloppe de frais des rétrocessions du trésor public… comment voulez-vous que nos entités puissent marcher ? Les miettes que nous recevons à partir des recettes locales ne peuvent rien faire pour booster le développement de nos entités . … » se plaint le chef de la chefferie de Basile le mwami Kalenga Riziki qui a conduit la délégation des chefs coutumiers.
Mwami Kalenga Riziki plaide également pour l’opérationnalisation de la Caisse Nationale de Péréquation qui pourrait contribuer à développer les entités territoriales décentralisées
En réponse, la présidente de l’assemblée nationale Jeanine Mabunda indique que dans trois mois, une délégation sera envoyée au Sud-Kivu pour s’enquérir des besoins de chefs coutumiers en vue de trouver des solutions durables.