La police nationale congolaise commandement du Sud-Kivu assure avoir répertorié cinq cas d’enlèvement depuis le début de ce phénomène. Ces statistiques ont été révélées jeudi 22 juin au cours d’un café de presse organisé par la synergie des médias de Bukavu à travers l’Union Nationale de la Presse du Congo.
D’après le commissaire principal en charge de la police judiciaire le colonel Charles Malolokwa, à l’issue des enquêtes menées pour tous ces cas il ne s’agit pas d’un réseau criminel organisé pour cette fin mais plutôt des personnes en quête d’argent.
Toutefois, le commissaire rassure que la situation est relativement calme et est prise en compte par la police afin de décourager et parer à toute éventualité.
« On ne devait pas parler de kidnapping à Bukavu. C’est une mise en scène. Mais c’est une puce à l’oreille que vous avez donné à la Police. Nous avons mis sur pied une stratégie pour arrêter ces jeux. Nous avons créé une nouvelle unité intitulée stratégie de lutte contre la criminalité dans la ville de Bukavu. Elle est disponible 24 heures sur 24 », rassure Claver Baseme.
Pour y parvenir, deux numéros verts ont été communiqués aux journalistes. Des numéros que les familles victimes peuvent appeler gratuitement afin d’alerter les services de sécurité en cas d’enlèvement. Il s’agit du numéro airtel O970046468 et celui vodacom 0811050018.
Le colonel Charles Malolokwa appelle la population à saisir la police en toute urgence afin qu’elle intervienne dans la libération de la personne enlevée.
Le président de la commission de discipline et d’éthique à l’UNPC Justin Kyanga a précisé que les médias vont poursuivre avec la sensibilisation afin d’éduquer la population et collaborer avec la police pour mettre fin au kidnapping.
Ce café de presse a été réalisé grâce à l’appui d’Internews en collaboration avec l’USAID et la coopération Suisse.
L’émission réalisée au cours de ce café de presse sera diffusé sur toutes les radios et télévisions pour plus de sensibilisation.