L’organisation de Défense des Droits Humains Partenariat pour la Protection Intégrée PPI en sigle s’insurge contre la condamnation, par le Tribunal de Paix de Kalehe, de huit militants de Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (Lucha/Kalehe).
Ces condamnations ont été prononcées à l’issue d’un procès en procédure de flagrance samedi 7 mars 2020 et la peine est de 15 jours de prison ferme et une amende de 100 000 Fc.
Dans un communiqué rendu public, le Directeur des programmes de PPI en République Démocratique du Congo Me Pascal Mupenda rappelle ces militants avaient été arrêtés depuis samedi 5 Mars 2020 alors qu’ils étaient en pleine manifestation de sit-in devant le bureau de l’administrateur du territoire de Kalehe.
A travers cette manifestation, les militants de la Lucha/Kalehe dénonçaient le détournement des tracteurs et un canon rapide affecté par le gouvernement au territoire de Kalehe depuis environ 5 ans. Le souci, pour les militants, était d’exiger des éclaircissements sur la destination de ces engins.
L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée croit que le jugement rendu par le Tribunal de Paix de Kalehe est entâché de plusieurs irrégularités et le juge d’appel devrait tout simplement l’annuler.
« eu égard à l’insuffisance des éléments présentés par le ministère public pour charger ces militants, mais aussi les irrégularités qui entachent cette condamnation, violant de manière flagrante les articles 3 et 5 de l’édit provincial portant protection des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes au Sud-Kivu, PPI demande au juge d’appel qui sera incessamment saisi de ce dossier d’annuler l’œuvre du premier juge en ordonnant l’acquittement pur et simple de ces militants », peut lire dans ce communiqué.
Signalons que les avocats des militants du Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement avaient interjeté appel sur le banc.
Pour l’instant, la procédure se poursuit afin de formaliser le dossier d’appel et permettre à l’instance supérieure soit le Tribunal de Grande Instance de Kavumo soit saisie de l’affaire et que des audiences soient fixées.
Etienne Mulindwa