La journée ville-morte mercredi dans la province du Sud-Kivu (est de la République démocratique du Congo) à l’appel de la société civile en vue du respect du calendrier électoral a été diversement observée.
Dans le chef-lieu Bukavu, les commerces n’ont pas ouvert normalement, a constaté un reporter de votre rradio dans la ville.
La circulation a été plus fluide que d’habitude. A 300 km, sur l’aéroport de Shabunda, « un seul avion a atterri mercredi », a déclaré le président de la société civile, Joseph Mpeseni. En temps normal, cinq rotations sont enregistrées.
Cet aéroport est le point de départ de minerais (cassitérite et coltan) produits dans le Sud-Kivu.
La société civile demande le respect du calendrier électoral qui doit conduire à la désignation d’un successeur du président Kabila le 23 décembre 2018.
Le 15 novembre, une journée nationale de mobilisation à l’appel des mouvements citoyens soutenus par les partis d’opposition contre ce calendrier a été fermement contenue par les forces de sécurité.
Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution, qui l’autorise à demeurer au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur.
Un accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016 prévoyait déjà des élections au plus tard en décembre 2017.