Pousser les promoteurs des projets intégrateurs et de développement à respecter les instruments juridiques nationaux, c’est l’une des recommandations d’une étude portant sur le processus de délocalisation et d’indemnisation des personnes affectées par les projets Ruzizi 3 et NELSAP.
Cette étude a été menée par l’organisation Justice Pour Tous de Juillet à Aout 2022 et démontre un manque de transparence dans l’indemnisation des populations affectées par les projets intégrateurs dans le domaine de l’énergie.
La restitution des données de cette étude a été faite ce vendredi dans un atelier qui a réuni les organisations de la société civile, les services étatiques, les clubs des étudiants qui s’intéressent aux questions énergétiques et les personnes affectées par les projets intégrateurs cités ci haut.
Selon le professeur MWILO WATUTA qui a dirigé cette étude, l’indemnisation foule aux pieds les droits des populations affectées par les projets tant que les réalités locales ne sont pas considérées,
L’indemnisation ne tient pas compte des réalités locales d’où son invitation à l’Etat congolais de réguler ce processus en poussant les promoteurs des projets intégrateurs à respecter les droits des communautés locales affectées.
De son coté le chargé de communication et plaidoyer au sein de l’organisation Justice Pour Tous Eric MIKALANO plaide pour l’union d’efforts entre toutes les parties prenantes pour que les populations affectées jouissent de leurs droits.
A l’occasion il annonce la création d’un cadre de dialogue multi acteurs en vue de réfléchir sur les questions de gouvernance énergétique au Sud Kivu.
Pour rappel, le projet NELSAP vise l’interconnexion de l’électricité de l’Ethiopie jusqu’à Goma en passant par le Sud Kivu. Les populations affectées se retrouvent à KALEHE et à Kabare.
Le projet Ruzizi 3 vise l’installation d’une centrale hydro électrique sur la rivière Ruzizi en amont des escarpements de NGOMO et affecte les populations de NYANGEZI et KAMANYOLA.
Expédit KYALU
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