La communauté internationale célèbre ce mardi 12 avril 2022 la journée internationale de enfants de la rue. Cette journée vise entre autres à accroitre la sensibilisation sur les problèmes des enfants dans le monde.
Au Sud Kivu, la situation des enfants de la rue reste peu reluisante.
Ces enfants restent toujours visibles à plusieurs endroits de la ville de Bukavu et sont impliqués dans le banditisme urbain.
D’après le constat dressé par Radio Maendeleo, les enfants de la rue sont nombreux dans la ville, leur nombre exact n’étant pas connu. Les uns ont adopté des marchés publics, bâtiments vétustes et épaves des véhicules comme lieu d’hébergement.
Ils y vivent souvent les filles et les garçons et profitent du temps et des opportunités pour verser dans la débauche.
Les unes parmi ces filles mineures donnent naissance et gardent avec elles des nourrissons malgré les conditions de précarité dans lesquelles elles sont placées.
Nombreux parmi ces enfants de la rue sont à la base des faits d’incivisme. Aux heures vespérales à des endroits obscures, ils dictent la loi .Ils volent et agressent les passants en faisant usage des armes blanches.
Ceci est de coutume notamment par exemple à la place communale de Bagira non loin de la salle Venus, sur le tronçon allant Place de l’indépendance jusqu’au marché Beach Muhanzi en passant par l’hôpital général ,aux abords de la poste de Bukavu et même aux alentours du stade de la concorde.
Certains d’entre eux justifient leur errance dans la nature par des difficultés que les familles rencontrent pour assurer leur alimentation, leur prise en charge et leur scolarisation.
D’autres choisissent la rue pour avoir été rejetés par la communauté pour plusieurs motifs notamment la sorcellerie.
Chaque enfant a le droit à la protection, à la participation à la vie sociale, à une alimentation saine et une protection contre toute forme d’injustice mais ceux-ci sont abandonnés à leur triste sort.
Sur le terrain, on ne sent pas une politique adéquate pour les enrôler en vue de les placer dans des centres de rééducation.
En l’absence de ces centres entretenus par l’Etat, seules certaines organisations sans but lucratif se démènent sur le terrain en apprenant ces enfants des travaux manuels notamment la coupe et couture, la coiffure, la maçonnerie et la menuiserie.
Expédit KYALU