Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu regrette de voir la situation des droits humains en province s’empirer chaque jour malgré l’alerte lancée depuis le mois de mai 2025 à travers sa publication qui a été transmise à différentes instances.
C’est ce qu’on peut lire dans une nouvelle publication signée par sa présidente Me Néné Bintu et qui revient sur la situation qui a prévalu en province du Sud-Kivu au mois de juin de l’année en cours.
Pour la société civile, tous les territoires du Sud-Kivu sont touchés, plus particulièrement dans la ville de Bukavu ainsi que le territoire de Kabare, notamment les groupements de Bughore, Irhambi Katana, Mudusa, Miti, Cirunga et Ludaha où les affrontements continuent entre les éléments de l’AFC/M23 et les Wazalendo.
En territoire de Walungu également, poursuit notre source, ces affrontements ont occasionné la mort de quatre civils à Muku dans le groupement de Kamissimbi le 30 juin dernier.
À ces affrontements s’ajoutent les arrestations arbitraires, autant dans les zones occupées par le gouvernement de Kinshasa que celles sous contrôle de l’AFC/M23, des arrestations suivies d’enlèvements, ce qui crée des inquiétudes au sein des familles qui ne savent comment et où retrouver les leurs.
Bien plus, le bureau de coordination de la société civile au Sud-Kivu regrette de constater que ces violations des droits humains continuent d’être enregistrées même après la signature de l’accord de paix en date du 27 juin 2025 entre la RDC et le Rwanda sous les auspices des États-Unis.
Tout en saluant les initiatives mises en place par les signataires de cet accord de paix à l’est de la RDC, la société civile appelle toutes les parties prenantes à la cessation des hostilités et au dialogue sincère et inclusif.
Elle rappelle par ailleurs que même pendant la guerre, les droits humains doivent être respectés par tous les belligérants.
Par Maryam Mufano Matutina