La société civile environnementale alerte sur les menaces croissantes qui pèsent sur les aires protégées au Sud-Kivu. Elle dénonce la passivité des autorités face à la destruction accélérée des écosystèmes, notamment dans le Parc National de Kahuzi-Biega et dans la plaine de la Ruzizi.
Cette alerte est lancée en marge de la célébration de la Journée mondiale des espèces menacées, célébrée le 11 mai de chaque année.
Le président de la société civile environnementale Josué Aruna rappelle qu’au mois de février, une dizaine d’hippopotames ont été tués dans la plaine de la Ruzizi, à la suite d’un braconnage de plus en plus intense, qui ne devrait pas avoir lieu en ce 21e siècle.
Tout cela est orchestré, déplore Josué Aruna, pourtant des lois existent en la matière. Pour lui, il faut simplement les appliquer et mettre hors d’état de nuire ceux qui sabotent les efforts de conservation de ces espèces.
Il parle également du Parc National de Kahuzi-Biega qui a été transformé « en champ à détruire en un seul coup », pourtant il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et constitue un bien commun à préserver.
Pour lui, protéger la biodiversité n’est pas une option, mais une responsabilité collective.
Le président de la société civile environnementale plaide pour une tolérance zéro envers les braconniers et appelle à des sanctions exemplaires, conformément aux lois nationales et aux conventions internationales ratifiées par la RDC.
Josué Aruna déclare : « Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux pendant que notre patrimoine naturel disparaît sous nos yeux. Il est temps de passer des discours à l’action. »
Précisons que la Journée mondiale des espèces menacées, pour cette année 2025, a été célébrée sous le thème : « le financement de la conservation de la vie sauvage : investir pour l’humanité et la planète ».
Par Omeur Mudekereza