Malgré l’appel des gestionnaires d’écoles demandant la reprise des cours ce lundi 14 octobre 2024 dans les écoles primaires du secteur public et celles conventionnées, la plupart d’écoles n’ont fonctionné sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu.
Ce constat est de Radio Maendeleo au terme d’une ronde effectuée dans certaines écoles de Bukavu et dans d’autres visitées par différents correspondants de Radio Maendeleo sur l’ensemble de la province.
Dans la ville de Bukavu par exemple, il ressort que très peu de parents qui scolarisent dans les écoles publiques et conventionnées ont envoyé leurs enfants à l’école visiblement suite à la confusion entretenue dans la communication des parties prenantes à savoir les gestionnaires et les syndicalistes des enseignants.
Les quelques élèves qui ont porté leurs uniformes ont rencontré leurs écoles désertes. Dans certaines autres écoles, les enseignants ont transformé les cours intérieures en lieu de manifestations spontanées interdisant tout accès aux élèves.
Dans les écoles de Panzi en commune d’Ibanda et les deux autres communes de Bagira et Kadutu, des enseignants portaient des sachets noirs sur la tête en signe de détresse afin de protester contre les menaces dont ils sont victimes avec leurs syndicalistes de la part du gouvernement juste pour avoir revendiquer leurs droits.
Avec des calicots portant des messages d’indignation, ces enseignants scandaient des chansons en l’honneur de leur profession et pour interpeller l’autorité sur la nécessité de trouver une solution définitive dénonçant le fait que le gouvernement ait choisi des menaces à leur endroit.
Dans les territoires, les correspondants de Radio Maendeleo indiquent avoir effectué des tours dans différentes écoles. A Idjwi, à Kabare, à Kalehe, à Walungu, à Mwenga, à Kamituga, à Uvira et dans la plaine de la Ruzizi, aucune école primaire publique ou conventionnée n’a ouvert ses portes.
Dans plusieurs écoles, expliquent-ils, ces sont des herbes qui ont poussé un peu partout et les cours intérieures présentent l’image d’une brousse avec des bâtiments qui perdent le reflet de l’éducation.
Par ailleurs, certains élèves sont arrivés contents de reprendre le chemin de l’école mais ils ont fait face à des portes fermées sans enseignants. A Kalehe, d’autres sources indiquent que dans certaines écoles, quelques enseignants sont arrivés mais seuls face à un nombre important d’enfants, ils ont été obligés de tout arrêter.
Dans les territoires également, des manifestations spontanées ont été organisées par des enseignants. Dans le territoire de Kabare plus particulièrement dans la sous-division Kabare 2, des enseignants ont organisé une marche pacifique qui est partie du terrain de Football de Kavumu avec comme de chute l’école primaire de Chireja.
Ici, une déclaration a été lue dans laquelle ils ont également dénoncé les menaces persistantes du gouvernement contre les syndicalistes et le fait pour les autorités de rester insensibles à leurs revendications mais aussi le fait de ne pas se soucier de l’intérêt des enfants.
Par Etienne Mulindwa