Dans la ville de Bukavu, le goût de lecture a disparu. Au lieu de se documenter, les jeunes étudiants et élèves passent leur temps sur les réseaux sociaux. Ce qui impacte négativement sur leur culture générale, sur l’orthographe bref ils deviennent faibles scientifiquement.
La lecture permet de faire travailler la mémoire, de réviser sans effort l’orthographe et d’accumuler des connaissances. Elle constitue aussi un divertissement et une aide précieuse pour apprendre à s’exprimer et à penser. Ce qui est entrain de disparaitre dans le chef des jeunes.
Certains étudiants et élevés que nous avons abordés attribuent la baisse de la lecture par la conjoncture actuelle. Bien qu’ils reconnaissent l’existence de certaines bibliothèques et autres salles de lecture dans la ville de Bukavu, la plupart de ces élevés et étudiant indiquent qu’ils sont à la fois étudiants et travailleurs pour se payer les études.
Le responsable de la Bibliothèque «Humanitas » du collège Alfajiri, par exemple Christian Bengehya rassure que chaque jour sa maison accueille des étudiants de Bukavu et ceux venus de différents coins de la province.
« Un sein de notre bibliothèque on accueil des jeunes étudiants qui viennent pour leurs recherches dans les cadre des travaux pratiques et de fin d’études. Après qu’ils aient fini leur travaux, c’est tout ils disparaissent. Il devraient plutôt lire pour se cultiver », conseille Bengehya.
Pour sa part le directeur de la maison artistique SIM Désiré Kabale indique que la cause principale de la baisse de la lecture au Sud-Kivu est à attribué à l’Etat congolais qui ne dispose plus des espaces de divertissement et de bibliothèques publiques.
« En 1960 la province du sud kivu comptait plus de 30 bibliothèques publiques qui étaient opérationnelles mais ces dernières n’existent plus. L’Etat devrait penser à mettre sur place des bibliothèques à la porté de tous », propose-t-il.
Un des chercheurs et informaticien, Richard Bunani lui pense que l’avènement de l’internet est aussi à la base de la baisse de la lecture à Bukavu et à l’intérieur de la province. Il demande de ne pas passer plusieurs heures sur les réseaux sociaux mais de penser aussi à se documenter car il y a beaucoup de livres qui sont disponibles sur internet.
Les responsabilités sont partagées à chacun de bien jouer son rôle pour relever le défi et construire une relève bénéfique à notre pays, conclut-il.