Les victimes des violences sexuelles et autres atrocités de la guerre prises en charge à l’hôpital Général de Panzi et à la Fondation Panzi plaident pour l’implication du Groupe de Coordination des Partenaires de la RDC pour le retour de la paix à l’Est du pays.
Ce plaidoyer a été formulé au cours d’une visite effectuée par une délégation de ce groupe à Panzi le mercredi 29 mai 2024.
A cette occasion, les personnels de la fondation et l’hôpital de Panzi ont remercié la Monusco pour le service rendu tout en regrettant qu’elle se retire dans un contexte où le pays est agressé.
La fondation Panzi dit compter sur l’implication du Groupe de Coordination des Partenaires pour que la guerre imposée injustement à la RDC prenne fin, que les femmes ne soient pas ciblées par les rebelles et que le corps de la femme ne soit pas utilisé comme champ de bataille.
L’une des victimes des atrocités en parle
Ayant écouté les victimes dans leur plaidoyer, le coordonnateur résident du système de nations unies Bruno Lemarquis promet l’accompagnement du Groupe de Coordination des Partenaires afin que le viol ne soit plus utilisé comme arme de guerre.
Après l’hôpital de Panzi, le groupe de coordination de partenaires s’est entretenu avec le commandement de Police Nationale Congolaise au Sud-Kivu.
A cette occasion, le commissaire provincial de la PNC Sud-Kivu le général Roger ISIYO a remercié la mission onusienne pour son accompagnement en matière sécuritaire dans la province pendant plus de 20 ans.
Il dit compter sur la mise en œuvre des recommandations contenues dans la feuille de route élaborée conjointement avec la MONUSCO pour mettre fin à l’insécurité dans différents zones au sud Kivu.
Ce même mercredi, le Groupe de Coordination des Partenaires a discuté avec la cheffe de division provinciale du genre Jacqueline NGENGELE sur la situation de la femme en province.
Il ressort des échanges que l’impunité des acteurs est parmi les facteurs qui favorisent la persistance des violences sexuelles et basées sur le genre au Sud-Kivu.
A ceci s’ajoutent les troubles et l’instabilité politiques que connait le pays notamment avec les guerres et affrontements armés à répétition ainsi que la pauvreté exposant ainsi les victimes à différentes formes de violences.
Apres les femmes, le groupe a rencontré différentes structures de la société civile. Ici, les organisations de la société civile ont formulé des recommandations à toutes les parties prenantes. Au gouvernement, par exemple, de prendre ses responsabilités et améliorer la collaboration avec la société civile.
Me Nene BINTU, présidente du bureau de coordination de la société civile demande également l’encadrement des militaires et policiers qui occupent les bases léguées par la MONUSCO.
Par Hélène Bujiriri