Le voyage sur la route nationale numéro 5, tronçon du territoire d’Uvira jusqu’à Mboko, Baraka et Misisi dans le territoire de Fizi devient de plus en plus périlleux.
En plus des bourbiers à plusieurs endroits particulièrement dans la partie entre Mboko-Baraka et Misisi, actuellement ce sont les eaux du Lac Tanganyika qui continuent à envahir la route particulièrement entre Uvira et le secteur de Tanganyika à Fizi.
Sur ce tronçon, les eaux débordantes du Lac-Tanganyika ne permettent plus aux conducteurs des véhicules et motos de bien identifier le tracé de la route. C’est précisément à partir du village de Munene jusqu’à celui de Bangwe à l’entrée de Makobola mais aussi de Makobola Kasenya jusqu’à Kigongo en territoire d’Uvira.
Pour passer ces deux tronçons, des motards sont obligés d’embarquer leurs motos, marchandises et clients à bord des pirogues moyennant paiement de 5000fc pour chaque moto et 2000fc par personne.
Sur le Lac Tanganyika, expliquent des sources humanitaires dans le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi, des vagues secouent parfois les passagers avec des risques de noyade.
Pour les véhicules de grand tonnage et land cruiser des organisations humanitaires, des chauffeurs prennent le risque de rouler sur les parties envahies par les eaux du Lac Tanganyika mais avec l’obligation de se faire guider sans quoi, le véhicule court le risque de disparaître sous les eaux.
Pour Kalyata Antoine, responsable des affaires humanitaires dans le secteur de Tanganyika, une intervention urgente s’impose afin de prévenir tout danger.
Rappelons que dans le tronçon compris entre Luhanga et Pemba toujours sur la route nationale numéro 5 Uvira Fizi, plus de 15 camions avec des marchandises à bord ont déjà été engloutis par les eaux du Lac Tanganyika lors de la tentative de traversée.
Malgré les alertes faites par les acteurs de la société civile, les transporteurs et autres usagers, très peu d’actions durables ont été initiées par les autorités qui observent impuissantes, la disparition de cette route d’intérêt national.
Par Etienne Mulindwa