Le nouveau ministre provincial des mines, ressources hydrauliques et hydrocarbures nommé dans le deuxième gouvernement Ngwabidje devra faire face un nombre important de défis à relever durant son séjour à ce portefeuille.
Ceci parce que le secteur minier est l’un des plus complexes au regard des conflits qu’il génère mais aussi des cas de fraude observée que l’on y enregistre.
En effet, bien que n’étant pas nouveau dans le domaine pour avoir été Ministre des Mines durant le gouvernement Cishambo, Appolinaire Bulindi parce que c’est de lui que l’on parle, arrive dans un contexte ou plusieurs sociétés minières sont accusées d’exploiter illégalement les matières premières dans le territoire de Mwenga.
En effet, c’est depuis plus de six mois que Radio Maendeleo reçoit des correspondances et alertes de la société civile et autres acteurs de développement faisant état d’une exploitation plutôt calamiteuse des minerais dans certains coins de la province.
En plus du non-respect voire même de l’inexistence des cahiers de charge entre ces sociétés et les communautés locales, ces correspondances notent également une exploitation des minerais en ignorant les normes environnementales et les droits humains.
Il en ressort donc que ces sociétés exploitent les substances minérales pour les exporter à l’étranger mais aucun projet de développement n’est réalisé en retour, ce qui fait que les populations restent de plus en plus pauvres, marginalisées et paupérisées.
Les mêmes correspondances font état de la pollution de l’environnement et des rivières par les substances utilisées dans cette exploitation minière comme du mercure et de la cyanure, une situation qui entraîne des maladies surtout chez les femmes.
Dans le même sens, les différentes alertes font état de comportements visant à déposséder les paisibles habitants de leurs terres cultivables au profit de l’exploitation minière et cela sans respect des procédures et sans contrepartie.
Le contexte est également caractérisé par la présence des groupes dans et autour des sites miniers ; des groupes armés souvent utilisés, à en croire les rapports de certaines organisations de la société civile, par certains opérateurs économiques œuvrant dans ledit secteur.
Ceci explique la présence continue d’un nombre impressionnant des groupes armés qui pullulent dans les réserves naturelles ou l’on retrouve les substances minérales. C’est notamment le Parc National de Kahuzi Biega et la réserve d’Itombwe.
Cette situation a un impact sur non seulement les droits humains mais aussi sur la transparence dans la chaîne d’approvisionnement des minerais.
Au sujet des droits humains, il y a lieu de noter l’utilisation des enfants dans les carrés miniers et l’utilisation de certains éléments indisciplinés des FARDC par des opérateurs économiques pour s’imposer sur le terrain quoi qu’il en coute.
Enfin en ce qui concerne, la transparence dans la chaine d’approvisionnement des minerais, il y a lieu de noter la persistance de la fraude dans ledit secteur au point que ce sont plutôt des individus et étrangers qui s’enrichissent au détriment de l’Etat congolais et des communautés vivant dans les zones de provenance de ces minerais.
Le nouveau ministre est également attendu sur le travail de qualification de plusieurs sites miniers en province, la redynamisation le basketfound pour ainsi permettre la redynamisation du Comité Provincial de Suivi des activités minières au Sud-Kivu.