Des cas d’attaques, de braquages et de pillages deviennent de plus en plus récurrents sur la Route Nationale numéro 5 dans son tronçon compris entre Bukavu et Nyangezi dans le territoire de Walungu en passant par Mumosho dans le territoire de Kabare.
C’est presque chaque jour des éléments armés font des incursions dans des villages, interceptent des véhicules sur la route et agressent le jour comme le soir des personnes, les dépouillant de tous leurs biens en plus de tuer et blesser d’autres.
Le dernier incident s’est produit dans la soirée du mardi 15 juillet 2025 où plusieurs agglomérations de Nyatende ont été la cible de bandits armés qui ont semé la terreur.
À l’Hôpital Général de Référence de Nyantende par exemple, ces hommes ont fait irruption, semant la panique avant de s’emparer de matériel médical, d’une somme importante d’argent et des médicaments essentiels indiquent, des sources sur place.
Ils ont également torturé des membres du personnel médical présents en pleine garde ce soir-là avant de se volatiliser dans la nature.
Dans la même soirée, plusieurs habitations ont été la cible de ces bandits armés toujours à Nyantende Centre dans le groupement de Mumosho où l’on déplore plusieurs blessés et d’importants biens pillés.
Les organisations de la société civile dans cette partie du Sud-Kivu dénoncent le fait qu’il ne se passe plus deux jours sans enregistrer des incidents graves sur ce tronçon routier. Bien avant, soit vendredi 11 juillet dernier, c’était une embuscade tendue contre un convoi humanitaire qui pourtant apportait de l’aide aux structures médicales dans cette zone, indique une des victimes qui a joint Radio Maendeleo à ce sujet.
Ces organisations dénoncent la montée de la criminalité et de la violence dans cette zone où des corps sans vie sont également retrouvés de manière régulière sans connaître les auteurs moins encore les mobiles ou les circonstances de ces tueries.
Elles dénoncent l’inaction des autorités face à la dégradation de la situation sécuritaire et soulignent que ces actes représentent une menace directe contre les droits fondamentaux des citoyens notamment les soins de santé, la vie et la libre circulation.
Ces structures appellent les autorités, à tous les niveaux, à mener des enquêtes rigoureuses mais aussi prendre des mesures urgentes pour renforcer la sécurité des personnes et leurs biens dans la zone.
Par Myriam Mufano