La commission mise en place pour dresser l’inventaire et le contrôle des biens meubles et immeubles de l’Etat parle d’un constat amer dans la gestion du patrimoine de l’Etat Congolais dans la province du Sud-Kivu.
Au cours d’un entretien avec Radio Maendeleo, le président de cette commission Méthode Nyamwa Mirindi précise que plus de 40% des maisons du domaine public et privé de l’Etat ont été vendues à des tierces personnes par certaines autorités et d’autres ont été morcelées.
Il précise que le rapport de cette mission est fin prêt et sera transmis au ministre national de l’intérieur pour que des mesures soient prises à l’égard des vendeurs et acheteurs des biens meubles et immeubles de l’Etat.
« nous avons travaillé sur base d’une liste des maisons de l’Etat. Il résulte du contrôle porte à porte de ces maisons que ce domaine est sérieusement aliéné en violation des textes en la matière. Nous avons noté que les autorités se permettent de vendre des maisons sans qualité. Il en résulte que les propriétaires de ces biens aliénés sans respecter l’autorité devant opérer cette vente ou cette aliénation sont tout simplement des détenteurs précaires. Nous ne nous sommes limités seulement à l’inventaire des maisons aliénées. Il y en a des maisons qui sont encore des maisons de l’Etat mais où il y eu des morcellements terribles. Et pour toutes ces maisons vous remarquez que ces concessions ne restent qu’au quart de la superficie jadis connue »¸ explique Méthode Nyamwaba, Inspecteur Principal de la Territoriale au Sud-Kivu et au Maniema.
Nous avons insisté, sans succès, pour que le président de cette commission révèle les noms des autorités et services incriminés dans cette affaire. Méthode Nyamwaba indique que la primeur revient au ministre à qui le rapport sera transmis.
Selon lui, le temps imparti à cette mission pour effectuer ce travail n’a pas été suffisant car l’inventaire et le contrôle du charroi automobiles de l’Etat devrait également être fait.
Pour rappel, cette commission chargée de l’inventaire et du contrôle des biens meubles et immeubles avait été mise en place au mois de février 2019 par le vice premier ministre et ministre national de l’intérieur.