Tous les chefs des établissements d’enseignement secondaire qui ont perçu des frais liés aux fiches blanches pour les élèves des 6emes années des humanités sont sommés de les restituer aux parents car ces frais sont illégaux et sont exigés seulement au Sud-Kivu.
Cette décision est issue d’une rencontre entre les responsables de différents syndicats des enseignants du Congo avec l’Inspecteur Principal Provincial Tembo Kevandi Bernard.
D’après le secrétaire provincial au Sud-Kivu du Syndicat des Enseignants des Ecoles Conventionnées Catholiques Jacques Chirimwami, cette pratique est prohibée non seulement par les autorités éducatives au niveau national mais aussi par l’arrêté du gouverneur de province.
Tout en déplorant toutes ces déviations, Jacques Chirimwami demande à tous les chefs d’Etablissements concernés de restituer l’argent perçu pour les fiches blanches aux parents.
« ici à Bukavu nous connaissons beaucoup de chefs d’établissements qui ont perçu cet argent et qui le gardent. Ils sont en train de jouer sur la vigilance du responsable de la province. Voilà pourquoi nous demandons à tous les parents qui avaient déjà payé les 29 000fc d’aller les retirer. C’est ça notre convention avec l’Inspecteur Principal Provincial. En plus de cela, il y a l’argent des photos. Il y a un arrêté du Gouverneur qui interdit le fait de se faire photographier par un photographe qui vient de l’inspection. C’est seulement lorsqu’il y a un parent qui ne trouve pas facilement un photographe, il peut utiliser celui de l’inspection mais il doit payer seulement 3 500fc et non 5 dollars comme l’exigent certains chefs d’établissements et même l’inspection. Celui à qui on a demandé plus de 3 500fc doit aller demander la contrepartie. Et je précise qu’il s’agit des photos uniquement pour les finalistes des écoles secondaires », insiste le syndicaliste.
Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Radio Maendeleo, la Ministre provinciale de l’éducation Géneviève Mizumbi demande aux gestionnaires d’écoles d’engager une procédure disciplinaire à l’endroit des chefs d’établissements refractaires et aux parents de soutenir l’action salvatrice du chef de l’Etat ; celle de les décharger du paiement des frais scolaires.