C’est dans 72h soit le samedi 30 septembre que les députés provinciaux reprennent le chemin de l’hémicycle sur l’ensemble du territoire national après trois mois des vacances parlementaires. Comme ce jour tombe un samedi, la pratique voudrait que la cérémonie d’ouverture ait lieu le vendredi 29 septembre.
Dans la province du Sud-Kivu, cette date arrive pendant que toutes les activités politiques sont suspendues à l’Assemblée provinciale depuis le 14 Avril dernier par le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur à travers un télégramme.
Cette suspension des activités avait été ordonnée suite à l’existence de deux bureaux parallèles qui venaient de se constituer à la suite de la cinquième motion de censure conte le gouvernement Théo Ngwabidje et qui avait créé une division entre députés acquis à cette motion et ceux opposés.
Ces deux bureaux venaient alors de convoquer une plénière le samedi 15 septembre au même endroit et à la même heure. C’est pour éviter le trouble à l’ordre public que Peter Kazadi ava inviter les deux bureaux à surseoir jusqu’à nouvel ordre la tenue des plénières à l’hémicycle provincial comme à tout autre endroit de la ville de Bukavu avant de les convoquer pour consultation à Kinshasa.
Partis à Kinshasa, les membres de ces deux bureaux et d’autres députés rentreront sur Bukavu toujours divisés car aucun compromis n’a été trouvé sur le départ ou non du Gouverneur de province ou alors sur lequel des deux bureaux doit poursuivre le travail.
Dans un tel contexte, des questions taraudent encore les esprits sur le déroulement de la session de septembre 2023 à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu dans un tel contexte même si pour l’instant, une accalmie semble régner entre les deux camps.
Sur le plan légal, expliquent certains experts à l’assemblée provinciale, ce sont plutôt les plénières qui sont jusque-là suspendues au Sud-Kivu et ne peuvent reprendre que si la même autorité qui les a suspendues en autorisait la reprise même par un simple courrier.
Néanmoins, l’administration ne peut aussi fonctionner normalement en pareille circonstance car elle est tributaire des plénières mais aussi et surtout parce que la question de dualité au niveau des deux bureaux n’est pas réglée.
Les mêmes experts estiment que cette dualité ne devrait pas durer car, argumentent-ils, elle peut se résoudre en fait sans recourir au juridisme dans l’hypothèse ou les membres mettaient de côté leurs égos.
Entre temps, nous apprenons des sources dignes de foi que des tractations sont en cours pour convaincre le vice-premier ministre et ministre l’intérieur à revenir sur sa mesure en autorisant la reprise normale des activités ; mais sous quelles garanties ? La question reste pendante.
Bien avant, la loi sur la libre administration des provinces et le règlement intérieur de l’organe délibérant précise que la session est ouverte de plein droit avec ou sans cérémonie officielle aux dates reprises dans la constitution dont le 30 septembre.
La session étant essentiellement budgétaire bien qu’elle puisse aussi connaître d’autres matières et étant la dernière avant la fin de cette législature, des analystes s’accordent sur le fait qu’elle devrait être capitalisée par toutes les parties pour léguer aux congolais du Sud-Kivu, une province avec des bases solides de paix, développement et cohésion.
Par Etienne Mulindwa