L’Association pour la Promotion Intégrale des Albinos APIA en sigle plaide pour la scolarisation des enfants atteints de l’albinisme dans la province du Sud-Kivu en vue d’accroitre leur taux d’instruction en province.
Ceci ressort d’un dialogue organisé le week-end en collaboration avec l’Association des Rescapés des Massacres de Makobola.
Au cours de ce dialogue, le coordonnateur de cette organisation, Juvénal Lushule a mis un accent sur la considération que la communauté porte sur des personnes atteintes d’albinisme.
Pour lui, la société devrait prendre en compte les valeurs et capacités de cette catégorie des personnes en vue de leur participation au développement de la province du Sud-Kivu.
Le coordonnateur de APIA ajoute que leur apport au sein de la communauté reste faible car ils n’ont pas les mêmes chances d’accéder aux emplois, d’où l’importance de la scolarisation des enfants.
« le taux de scolarisation des albinos est vraiment très faible parce que sur cinquante enfants scolarisés, vous ne pouvez pas trouver un albinos. C’est seulement sur 100 élèves que vous trouverez un albinos. Si vous parcourez tous les huit territoires du Sud-Kivu, vous ne trouverez pas cinquante albinos. Ce n’est pas que ces enfants n’ont pas la volonté d’étudier mais vous vous rendrez compte que plusieurs familles n’ont pas de moyens. D’autres tentent d’étudier mais arrêtent faute de moyens. On ne doit pas les discriminer surtout qu’ils ont aussi des problèmes de santé », plaide Juvénal Lushule.
Il demande aux albinos de se mettre ensemble pour combattre les antivaleurs et s’intégrer dans la communauté pour atteindre leur objectif.
Prenant part à cette rencontre, le Président de la société civile du Sud-Kivu Me Patient Bashombe promet son accompagnement pour défendre les droits personnes atteintes de l’albinisme.
Ce dialogue a été organisé sous le thème « accepter l’autre, c’est respecter les droits à la différence ».