Les forces armées de la RDC ont repoussé jeudi 28 septembre une attaque que des miliciens Yakutumba avaient de nouveau lancée dans la matinée contre la cité d’Uvira. D’après le porte-parole de l’armée au Sud-Kivu, le major Louis Claude Tshimwanga, les miliciens avaient de nouveau tenté de prendre la cité d’Uvira en empruntant la voie lacustre à bord de cinq embarcations en bois. Ils ont été repoussés à plus de 25 Km de la ville.
Des sources locales renseignent que des nouvelles unités des FARDC venues en renforts ont été déployées dans la matinée de ce jeudi sur les collines surplombant la cité d’Uvira pour une opération de nettoyage à Fizi. Elles ont pris le contrôle de Makobola en limite avec le territoire de Fizi.
Actuellement, les combats se poursuivent dans la localité de Swima à Fizi, où les militaires progressent, a assuré le major Tshimwanga.
Sur le terrain, les mêmes sources font savoir que toutes les activités restent paralysées à Uvira. Aucun service frontalier n’a ouvert ses portes, notamment à Kavimvira, une localité frontalière située en face du Burundi et où des troupes de l’armée ont été déployées.
Cependant, plusieurs véhicules en provenance de Misisi et Baraka bloqués à Kigongo ont été autorisés à poursuivre leur route vers Uvira, ont-elles indiqué.
Des pourparlers avec des miliciens ?
Des sources locales font état depuis mercredi de l’arrivée des autorités militaires congolais ainsi que de la MONUSCO dans la région.
Le commandant des FARDC en charge des opérations et renseignements militaires de la force terrestre est arrivé mercredi à Uvira avec le commandant de la 3e zone de défense.
Un autre commandant de l’état-major général des FARDC est attendu ce jeudi dans la cité.
Plusieurs sources concordantes estiment que l’arrivée des officiers congolais dans la cité est liée à des pourparlers avec ces miliciens, sans plus de précisions.
Suite à ces combats entre l’armée et les miliciens signalés depuis mercredi à Uvira, la MONUSCO a déployé ses troupes pour protéger les civils dans la région.