Plusieurs axes routiers de la voirie urbaine de Bukavu et ainsi que les routes des différents territoires de la province du Sud-Kivu sont dans un état de délabrement très avancé et impraticable autant pour les véhicules, les taxis motos et même les piétons.
C’est le constat dressé par la rédaction de Radio Maendeleo et couplé aux alertes des acteurs de la société civile de différents axes de la province.
Pour ce qui est de la ville de Bukavu par exemple, les axes les plus concernés sont situés dans la commune de Kadutu. Il s’agit principalement de l’axe allant de place de l’Indépendance jusqu’au marché central de Kadutu en passant par l’avenue Industrielle et l’axe allant du Lycée Wima jusqu’à la place dite Janda quartier Cimpunda.
Sur avenue Industrielle, par exemple, alors que la route était encore dans un état acceptable, aujourd’hui ce sont des trous béants comparables à des lits des rivières qui se font remarquer.
Les véhicules de grand tonnage ont parfois du mal à s’en sortir et même à y connaître des pannes occasionnant ainsi des embouteillages et l’arrêt de toute circulation des véhicules.
Même cas pour les véhicules de faible tonnage qui se cognent parfois. Lorsqu’il pleut, l’avenue Industrielle devient le dépotoir des déchets et même de gros arbres et autres outils charriés par les eaux de ruissellement.
Les habitants de cette partie de la ville de Bukavu décrivent cet endroit comme un endroit invivable et qui expose aux accidents de tout genre lorsqu’il pleut.
Sur l’axe routier allant du Lycée Wima jusqu’au Rond-point Janda au quartier Cimpunda, les endroits les plus concernés sont la partie dite Kadurhu jusqu’à l’Institut Kasali ainsi qu’au marché dit Basho à l’endroit surnommé Yesu Yesu.
A l’Institut Kasali par exemple, les élèves ont même du mal à accéder à la cour intérieure de leur école lorsqu’il a plus alors qu’à l’endroit di Chez Tuonane, le collecteur déborde et actuellement la chaussée jadis asphaltée est redevenue à la case départ.
A l’endroit surnommé Yesu Yesu, c’est le calvaire que vivent les usagers de la route. Alors que les véhicules roulaient jusqu’au rond-point Janda, aujourd’hui les conducteurs sont obligés de s’arrêter au terrain de Funu pour épargner leurs véhicules.
Il y a lieu de rappeler que les acteurs de la société civile, les cadres de base et les habitants de Cimpunda n’ont cessé de réclamer la réhabilitation de cet axe routier depuis plus de cinq ans mais la solution se fait toujours attendre.
En rapport avec la situation sur les routes conduisant vers certains territoires du Sud-Kivu, ce sont les risques de coupures qui sont rapportés à plusieurs endroits ainsi que le bouchage des caniveaux par manque des travaux d’entretien.
C’est le cas de l’axe routier allant de la Place de l’indépendance jusqu’à l’aéroport de Kavumo dans le territoire de Kabare précisément à l’endroit dit Shahidi à l’entrée de l’Institut Bwindi jusqu’à l’entrée principale de la commune de Bagira et à l’endroit dit Murhundu.
Les travaux de réhabilitation effectués par la société TRABEMCO sur cet axe ont été arrêtés au niveau de l’endroit dit Shahidi alors que la partie restante est jonchée des nids de poules et lorsqu’il pleut, ce sont des flaques d’eau comparables à des lacs artificiels.
Sur la nationale N°2 Bukavu-Walungu-Mwenga, le risque de coupure reste flagrant sur la partie située entre le Lycée Wima et le centre psychiatrique SOSAME situé à Karhale dans la commune de Kadutu.
Sur le même axe, les chauffeurs ont d’ailleurs ont détruit la barrière du Fonds National d’Entretien Routier situé à Mugogo pour dénoncer le fait que ce service récolte l’argent mais la route se trouve dans un état de délabrement très avancé et les véhicules s’embourbent à plusieurs endroits.
Même si quelques travaux ont été amorcés sur l’axe Mwenga, des sources sur place ne cessent d’alerter sur le fait que les véhicules ont du mal à atteindre le centre de ce territoire ou encore la nouvelle ville de Kamituga.
Sur l’axe routier allant de Bukavu jusqu’à Nyangezi en passant par Nyantende, le constat est tel qu’à partir de la Paroisse Saint Jean Batiste de Cahi dans la commune de Panzi, tous les caniveaux récemment réhabilités sont bouchés par des mottes de terre.
Alors que la route était dans un état ou elle devait être asphaltée depuis environ une année, la situation continue de s’aggraver car les collines surplombant cette route connaissent des éboulements et les eaux qui devraient passer dans des caniveaux envahissent la chaussée occasionnant ainsi la présence des flaques d’eau.
Contacté par Radio Maendeleo sur la politique envisagée par le gouvernement provincial pour résorber cette situation, le ministre des infrastructures Emmanuel Ndigaya renseigne qu’il va effectuer une tournée sur les axes concernés avec les services techniques afin d’établir un état des lieux.
Etienne Mulindwa