Une crise semble élire domicile au sein de l’Union pour la Nation Congolaise UNC au Sud Kivu. Une frange des militants exigent le départ de Richard Bunani qui assurait l’intérim de l’interfédéral Bonga Laisi après son départ à Kinshasa pour siéger à l’Assemblée Nationale.
Un autre camp ne partage pas cet avis estimant que ceux qui veulent le départ de Bunani sont instrumentalisés par des personnes animées de mauvaise foi au sein même de ce parti cher à Vital Kamerhe.
Les protestataires accusent l’inter fédéral intérimaire de mauvaise gestion. Selon eux, depuis le départ de Bongo Laisi, le parti n’est pas visible sur terrain. Les activités ne sont pas organisées et l’interfédéral intérimaire gère le parti en province sans consulter ses adjoints.
Le deuxième vice-président de la fédération urbaine des jeunes de l’Union pour la Nation Congolaise Namegabe Pascal, qui est de cette tendance, estime que le mouvement qui est derrière le départ de Richard Bunani est dicté par la base du parti.
« nous avons pris la décision sur base de la volonté de la base. La base a présenté des griefs et c’est sur base de ces griefs que nous avons pris cette décision. En tout cas, l’interfédéral intérimaire Richard Bunani ne gère pas très bien le parti en province et il y a incompréhension entre les cadres. Vous savez que depuis le départ de l’honorable Bonga Laisi à Kinshasa, d’autres secrétaires interfédéraux ne sont pas associés au processus de prise de décision et cela n’avance en rien notre parti politique », explique Namegabe Pascal.
De son côté, le président fédéral de la jeunesse de l’UNC à Bukavu Fidele Mugisho n’est pas de cet avis. Il pense que le départ de Richard Bunani ne doit pas être dicté par la volonté de certains personnes. Selon lui, seule le Président National Vital Kamerhe peut prendre cette décision.
« nous reconnaissons le droit à chaque militant de s’exprimer car nous nous sommes longtemps battu pour avoir cette démocratie dans notre pays. Pour moi je pense que le maintien ou le départ du secrétaire interfédéral adjoint dépend du Président Vital Kamerhe parce que c’est lui seul qui a fait de lui l’interfédéral. Je pense que le moment venu il y a ceux qui vont comprendre que ça ne valait pas la peine de mordre le sein sur lequel ils sont en train de téter », espère Fidèle Mugisho.
Signalons que pour tenter de dénouer cette crise, une matinée politique s’est tenue le mercredi 07 Aout au siège du parti à côté de la place Mulamba. Les violons ne se sont pas accordés et dans la foulée suite au blocage de l’entrée principale par les militants, certains députés nationaux et provinciaux ont escaladé le mur pour se frayer un chemin.
Plusieurs analystes pensent que le secrétariat général du parti à Kinshasa devrait s’impliquer urgemment pour aplanir les divergences des toutes les tendances.