Plus de 2.100 réfugiés burundais en transit à Kamanyola dans le territoire de Walungu risquent d’être une épine dans le pied des autorités congolaises. Ils refusent l’enregistrement biométrique en vue de leur relocalisation. Selon le chef d’antenne ad intérim de la commission nationale pour les réfugiés CNR/Bukavu Augustin BULIMUNTU, ces réfugiés ont opposé une résistance de se faire identifier malgré plusieurs missions de sensibilisation menés conjointement par sa structure et le HCR entre le 24 et le 27 Novembre dernier sur place à Kamanyola.
Le porte-parole de ces réfugiés Burundais Dionise NYANDWI que votre rédaction à contacter à ce sujet confirme qu’ils ont refusé l’identification biométrique car leur foi ne l’autorise pas. Ils sont membres d’une secte appelée Ezebia.
Pour la CNR, le refus pour ces réfugiés de se faire identifier biométriquement violent la loi portant statut de réfugiés en RDC du 16 Octobre 2002 en son article 36 qui stipule que « tout refugiés ou demandeur d’asile a l’obligation de se conformer aux lois et règlement du pays ainsi qu’aux mesures prise pour le maintien de l’ordre public et de la sécurité nationale ».
Selon Augustin BULIMUNTU l’enregistrement biométrique se fait au moyen de l’emprunte digital et de l’iris de l’œil.
Ce dernier indique qu’il appartient maintenant à la commission d’éligibilité de décider sur le sort de ces réfugiés burundais car tous les rapports à ce sujet ont été envoyés à Kinshasa.
Ces Burundais risquent de perdre le statut de réfugiés et par conséquent ne plus être assistés par les humanitaires et d’autres structures qui se chargent de réfugiés a-t-on appris.
D’autres sources indiquent que ces réfugiés membre de la secte Ezebia revendiqueraient Kamanyola comme étant leur terre promise, une idée que rejette leur porte-parole Dionise.
A noté que ces réfugiés qui sont arrivé sur le sol congolais en 2015 sont actuellement regroupés sur un site à Kamanyola.
C’est au lendemain des échauffourées qui ont éclaté en septembre dernier entre ces derniers et les éléments de l’ordre faisant ainsi plus de trente morts.
Avant ces échauffourées, ces réfugiés bien qu’identifié ordinairement par la CNR vivaient dans des familles d’accueils à Kamanyola.