Plus de 60 cas de choléra ont déjà été enregistrés dans la Zone de Santé de Miti-Murhesa en territoire de Kabare depuis plus de deux mois maintenant. L’alerte est du député provincial Pierre Cubaka Karatwe.
Dans une note adressée au Ministre Provincial de la santé, l’élu de Kabare citant les informations recueillies de la part des professionnels de santé de la place, précise que la situation est inquiétante suite à une prise en charge moins adéquate.
Pierre Cubaka Karatwe ajoute que les structures de prise en charge éprouvent d’énormes difficultés. C’est entre autres le manque d’équipements spécifiques, l’insuffisance des médicaments et de l’espace aménagé pour l’isolement.
Ces informations sont confirmées par le président du conseil local de Développement de Kabare Eric Iragi Kusinza. Ce dernier parle d’au moins quinze nouveaux cas de choléra par jour depuis les dernières semaines.
Contacté, le médecin chef de zone de santé de Miti-Murhesa, le Docteur Serge Munyahu Cikuru confirme également ces cas. Sans s’appesantir sur les chiffres, Dr Serges Munyahu explique que cela serait dû notamment à l’absence de l’eau dans certains villages de sa zone de santé mais aussi à la consommation des eaux souillées.
« nous avons des cas de choléra depuis septembre dernier. Au début c’était des cas sporadiques mais ce n’est qu’en ce mois de novembre que la flambée se fait observer. Nous avons travaillé avec la Division Provinciale de la Santé et nous avons installé deux centres de traitement à l’Hôpital Général de Référence de Miti et à celui de Kavumo. Les défis sont énormes parce que les conditions ne sont pas réunies. Les moyens sont très limités pour faire face à la maladie tel que souhaité… la cause majeure est liée à l’absence de l’eau dans certains coins et là où il y a de l’eau, l’eau n’est pas potable. Il y a aussi la zone de santé de Katana qui était en épidémie et les malades venaient de Luhihi dans le carré minier. Certains d’entre eux quittaient Luhihi à Moto et surement qu’il y avait des contacts avec les personnes de notre zone de santé. Ça nous considérons que c’est un grand facteur de contamination », explique Serge Munyahu.
Pour mettre fin définitivement à cette situation, le député Pierre Cubaka Karatwe et le président du CLD Kabare Eric Kusinza invitent le gouvernement à rendre disponibles les équipements nécessaires et les médicaments pour une meilleure prise en charge.
Dans le même sens, ils invitent les habitants à la vigilance en observant les règles d’hygiène notamment le lavage régulier des mains au savon ou à la cendre et à consommer de l’eau propre et au besoin celle bouille à l’avance.
Par Etienne Mulindwa