La coordination provinciale de l’environnement effectue, depuis bientôt un mois, un contrôle forestier qui consiste à saisir des produits comme des planches et de la braise exploitées dans le Parc National de Kahuzi-Biega PNKB.
Ce contrôle est effectué sur différents chemins qui mènent dans le parc dans plusieurs villages du territoire de Kabare et de Kalehe qui partagent les limites avec ce site du patrimoine mondial.
Selon le chef de bureau à la coordination provinciale de l’environnement Innocent Bayubasire Bikaya, l’objectif est de diminuer la forte pression sur le parc caractérisée par la coupe à grande échelle du bois pour la fabrication de la braise et des planches.
Il ajoute que les contrôleurs qui sont sur le terrain dans un village à Kalehe ont récemment mis la main sur trois bateaux transportant 8.900 sacs de braise et deux pirogues motorisées transportant plus de 700 sacs prêts à être acheminés sur Goma et Bukavu via le Lac Kivu.
Pour Innocent Bayubasire Bikaya, des réunions de sécurité sont aussi organisées avec les administrateurs des territoires de Kabare et Kalehe afin de trouver des solutions durables à cette exploitation illicite du bois dans le PNKB.
Le chef de bureau à la coordination provinciale de l’environnement au Sud-Kivu ajoute que des campagnes de contrôle forestier et des sensibilisations sont aussi organisées dans au moins 14 marchés des produits forestiers dans la ville de Bukavu.
Depuis 2023, le Parc National de Kahuzi-Biega est fortement menacé à plusieurs endroits plus particulièrement au niveau de Mbinga-Sud et Mubugu dans le territoire de Kalehe et Irhambi-Katana dans le territoire de Kabare, à en croire notre source.
Un rapport produit au terme d’une recherche menée dans et autour du PNKB par la Synergie des Organisations de la Société Civile pour la Promotion des Droits Humains et l’Environnement SYDHE et l’Institut pour la Gouvernance et l’Education Electorale IGE documente au moins 1500 arbres sont abattus par mois dans ce site du patrimoine mondial.
Par Ricky Ombeni