Les prix des produits brassicoles ont galopé dans la ville de Bukavu depuis que l’usine et l’entrepôt de la Bralima ont été pillés et aussi à la suite de l’insécurité dans la partie nord de la province du Nord-Kivu d’où proviennent les produits de la société Brasimba.
Ces deux situations entrainent principalement la carence des produits brassicoles à Bukavu. Actuellement, la Bralima a interrompu le processus de production car certaines de leurs installations ont été bousillées par les pillards. Au-delà de la destruction de ses bureaux et particulièrement celui du chargé de production, plus de 100.000 caisses ont été volées le samedi 15 et le dimanche 16 février.
Comme conséquence, les produits deviennent rares et le peu disponible est vendu à prix cher comme pour dire ce qui est rare est cher.
A plusieurs endroits, la Primus qui se vendait entre 4000 ou 4500 francs congolais revient désormais à 5000, 6000,7000 voire 8000 francs congolais. La petite bouteille de class qui coutait 3500 francs congolais est vendue entre 4500 et 5000 congolais.
Un dépositaire qui a requis l’anonymat signale que depuis presque 3 semaines, les dépôts ne sont pas approvisionnés en produits Brasimba en provenance du Nord Kivu.
A ce jour, dit-il, le centre de distribution de la Brasimba à Bukavu ne dispose d’aucun produit disponible. Les rares produits sont retrouvés auprès de certains operateurs qui disposaient d’un grand stock avant l’intensification des affrontements.
Pour les produits en provenance du Burundi comme les Amstels largement consommés à Bukavu, nos sources indiquent que les dépôts disposent encore d’une certaine quantité mais dès que stock sera épuisé, il sera difficile de se réapprovisionner sachant que le contexte sécuritaire dans la partie sud de la province est volatile.
Dans un tel contexte, les produits brassicoles importés connaitront une convoitise car ils entrent à Bukavu directement en passant par les frontières avec le Rwanda qui restent ouvertes 24h sur 24.
Par Expedit Kyalu