L’Association des Transporteurs et Propriétaires des Véhicules œuvrant sur l’axe Bukavu jusqu’à Misisi, Kongolo et Salamabila dans le territoire de Fizi ATRAPRO/MIKO en sigle menace d’interrompre les activités sur cet axe.
Les membres de l’ATRAPRO/MIKO estiment que c’est une façon de dénoncer l’insécurité dont sont victimes les chauffeurs et leurs collaborateurs dans l’exercice de leur travail.
Le secrétaire provincial de l’ATRAPRO/MIKO Wabulasa Ombeni rappelle que dans la nuit du 14 juin, deux membres d’équipage de son association ont été enlevés par des inconnus armés qui les ont amenés dans la brousse à Nyange dans le territoire de Fizi.
Les membres des familles des otages et de l’Association ont mobilisé 3500 dollars pour que les ravisseurs libèrent les otages, précise Wabulasa Ombeni.
Il rappelle aussi le cas de trois membres d’équipage dont un chauffeur et ses deux convoyeurs qui ont été amenés dans la brousse par des inconnus armés lundi 8 juillet 2019.
Le secrétaire de l’ATRAPRO/MIKO souligne que pour ce deuxième cas, les ravisseurs exigent 20.000 dollars pour que les otages soient libérés.
Face à ce tableau jugé sombre, Wabulasa Ombeni estime que les chauffeurs qui exercent sur cet axe travaillent dans des conditions qui ne rassurent pas d’où l’appel à l’implication du ministère de l’intérieur et sécurité.
« nous demandons à nos autorités de nous garantir la sécurité car nous ne pouvons pas continuer à travailler dans de telles conditions. Si cela persiste, nous allons suspendre nos activités. Nous payons plusieurs taxes et il n’est pas normal que les autorités se taisent face à cette insécurité. La sécurité c’est la contrepartie de toutes ces taxes. La vie humaine est sacrée et ce n’est pas chaque jour que nous serons là à décrier des enlèvements et payer des rançons », déclare le Président de cette association des transporteurs.
Nos sources précisent que l’insécurité dont sont victimes les chauffeurs est signalée sur le tronçon routier situé entre Misisi, Nyange et sur la ligne Nyange-Lubichako-Kachemba et Tulonge dans le territoire de Fizi.
Pour les transporteurs, l’implication du ministre de l’intérieur, du commandant de la 33ème Région Militaire ainsi que du responsable de la police peut aider à trouver des solutions à ce problème et permettre aux transporteurs d’exercer en toute quiétude.