Un mort, c’est le bilan d’un accident survenu le week-end dernier dans le chantier de Bipasi dans la cité minière de Kamituga dans le territoire de Mwenga.
Ce nouveau cas porte à trente personnes le nombre décédées dans des accidents signalés dans des carrés miniers dans cette partie de la province du Sud-Kivu depuis le début de l’année 2018.
La plupart de ces accidents, selon des sources concordantes, sont dus à l’asphyxie dans les sites miniers ou alors à des éboulements souvent lorsque les creuseurs artisanaux vont au delà de la profondeur autorisée pour exercer leurs activités.
Le chef de poste d’encadrement administratif de Kamituga Mwililikwa Bwami pense qu’il faut prendre des mesures adéquates pour une solution durable pour mettre fin à de tels cas de décès dans les puits d’or dans cette entité.
Il ajoute que ces mesures doivent être prises en concertation avec les responsables des services des mines et ceux du Service d’Assistance et d’Encadrement des exploitants artisanaux SASSCAM.
De même, quatre personnes sont mortes après éboulement dans le site miner de Bitale à Bunyakiri dans territoire de Kalehe aux environs 13h samedi 5 mai dernier.
Selon un ressortissant du milieu et team leader du groupe thématique mines du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu Serge Namira, l’accident est survenu après des pluies diluviennes qui se sont abattues sur une grande partie de ce territoire.
Tous ces cas de décès remettent sur la table des discussions, la question de l’encadrement des orpailleurs sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu.
En effet, dans une province ou plusieurs habitants vivent essentiellement de l’exploitation artisanale des minerais, les techniques utilisées pour ce faire restent rudimentaires.
Il faut pourtant noter qu’il existe des services chargés d’encadrer cette exploitation minière artisanale. D’aucuns pensent que ces services sont devenus plutôt sources de tracasserie dans les carrés miniers.
En témoigne la multiplicité de taxes, du reste dénoncées par les creuseurs artisanaux, exigées par le SAESSCAM, les services des mines et parfois les militaires et la police des mines.