Plusieurs femmes cultivatrices ont abandonné leurs champs se trouvant dans différents villages de la plaine de la Ruzizi à cause de l’insécurité qui prévaut actuellement dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Nos sources indiquent que la situation se complique davantage vers Sange et Kiliba ou leurs champs restent inexploités plusieurs années durant.
Ces femmes précisent que la situation s’est aggravée depuis que les hommes armés ont commencé à attaqué les véhicules passant par la plaine de la Ruzizi en déshabillant tous les passagers.
Elles ajoutent que ces mêmes bandits ont installé des sortes de campement dans leurs champs et que certaines d’entre elles ont été même victimes de viols.
Cela accentue non seulement la pauvreté dans des ménages mais également joue sur l’économie de ces femmes qui ne vivent que de l’agriculture.
« Nous les femmes, nous sommes en insécurité quand nous allons aux champs. La plupart de champs sont situés dans des endroits éloignés des habitations. Tu peux être en train de cultiver, tu vois des gens venir soit pour te violer soit te voler de l’argent… surtout à Kiliba, quand on attaque un véhicule sur la route principale, ces mêmes voleurs fuient pour se réfugier vers les champs. Maintenant, nous n’avons même plus à manger et l’insécurité alimentaire touche gravement de nos familles… Quand tu veux aller aux champs et que tu penses aux risques que tu encoures, tu es obligé de rester à la maison… », se plaint l’une de ces femmes dans une interview.
Rappelons que dans un atelier organisé au début de ce mois de mars par un groupe d’experts appuyés par la FAO et le PAM, il a été démontré que les territoires de Shabunda, Fizi et Uvira sont classés en situation humanitaire d’urgence sur le plan de la sécurité alimentaire.
Les femmes de la plaine de la Ruzizi pensent qu’il est impérieux que les autorités renforcent la sécurité dans cette partie de la province pour leur permettre de travailler leurs champs afin de contribuer à la sécurité alimentaire dans leur milieu.