La mesure du gouvernement provincial suspendant les activités de la Société Minière du Congo en sigle SOMICO est une mise en œuvre des dispositions prises par le pouvoir central.
C’est entre autres la décision portant dissolution et liquidation de la SOMICO ayant pour base le décret du 05 juillet 2004.
C’est l’explication que donne le ministre provincial des mines au Sud-Kivu Amisi Kuonewa au lendemain de la suspension des activités de la SOMICO par le conseil des ministres.
Le ministre provincial des mines indique que depuis le lancement officiel des activités de cette société au Sud Kivu ses services investiguent pour savoir si elle était en droit d’œuvrer.
Amisi Kuonewa ajoute qu’il a été constaté que la dissolution et la liquidation de cette société avaient été ordonnées depuis 2004 par un décret du premier ministre à l’époque. Cette décision ordonnait à cette occasion le transfert du patrimoine de cette société à la SAKIMA et BANRO.
Malheureusement, regrette le ministre, les responsables de cette dernière se lancent dans la vente des immeubles de l’Etat et autres abus comme l’usurpation de pouvoir.
C’est dans ce sens que le gouvernement provincial a tapé du poing sur la table pour suspendre les activités de la SOMICO.
« …il est vrai qu’à un moment donné, la SOMICO a été créée et c’était en 1998 mais les choses se sont faites dans la précipitation de manière que ça pouvait créer des problèmes à l’Etat congolais. C’est comme ça que l’Etat congolais s’est rétracté et en 2002, il y a eu des arrangements à l’amiable entre l’Etat Congolais et la société BANRO qui a relancé la société SAKIMA. Et cet arrangement à l’amiable a été formalisé en 2004 par un décret qui met fin au décret créant la SOMICO pour ainsi relancer relancer les activités de BANRO et SAKIMA », explique le ministre provincial des mines Amisi Kuonewa.
Bien plus, dans une lettre de 2012 de la primature adressée aux ministres du portefeuille et de la justice, le premier ministre de l’époque, Augustin Matata Ponyo ordonne la nomination d’un liquidateur de la SOMICO.
Dans cette correspondance, le premier ministre instruit également au ministre de la justice de demander au procureur général de la république d’interdire aux anciens agents de cette société de commettre tout acte.
Contacté, l’avocat conseil de la SOMICO, Maitre OMINI AVO indique que sa société possède tous les documents attestant sa compétence d’œuvrer en RDC.
Selon lui, la SOMICO existe sur base d’un décret de 1998 signé par le président de la République à cette époque, à savoir feu Laurent-Désiré Kabila.
Réagissant aux propos du ministre Amisi Kuonewa qui prétend que la société avait été dissoute en 2014, Me Omini Avo affirme qu’après avoir été saisi, le procureur général de la République avait conclu qu’aucune preuve n’attestait la dissolution de la SOMICO.