Une pétition qui demande aux députés provinciaux d’enclencher la procédure de déchéance du bureau permanent de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu circule depuis le 25 février dernier dans la province.
Dans ce document, les initiateurs reprochent à chacun des membres de l’organe délibérant plusieurs griefs qui, selon eux, ne donnent plus qualité à ces derniers d’engager le bureau de l’Assemblée Provinciale.
Les initiateurs citent entre autres l’incompétence dans le chef du président de l’Assemblée provinciale et le manque de rapport sur la gestion du bureau 11 ans depuis le début de la législature en violation de l’article 120 du règlement intérieur.
Il est également reproché aux membres du bureau le fait de n’avoir pas traité depuis 10 ans les 30% des matières prévues au calendrier des sessions mais aussi le fait que depuis 3 ans aucune session n’a réalisé plus de 10 plénières dans les 3 mois impartis.
Dans le même sens, les initiateurs estiment qu’il s’agit d’une incompétence et complicité de détournement lorsque la questeur de l’organe délibérant peut passer dix ans sans produire un rapport sur la gestion des finances de cette institution.
Bien plus, il est reproché aux membres du bureau de conduire les débats en plénière avec légèreté et partialité, ce qui pousse certains députés à s’absenter volontairement au lieu, je cite, « …de participer à une sorte de théâtre de chez nous… », fin de citation.
Ceci se remarque, à en croire les initiateurs, par le gèle des rapports des commissions parlementaires dans lesquels sont impliqués les membres du bureau et certains membres du gouvernement au nom de la corruption.
Par ailleurs, les initiateurs de la pétition pensent que les membres actuels du bureau n’ont plus la capacité d’engager l’Assemblée Provinciale vu l’implication personnelle de son président dans la spoliation de la concession de la SNCC et d’autre parcelles de l’Etat en province.
Il leur également reproché l’instauration de la corruption comme mode de gestion surtout en s’octroyant des pourcentages sur les émoluments de certains députés en situation irrégulière.
A ceci s’ajoute, précisent les signataires, le refus de valider les mandats des suppléants qui sont, à leur tour, obligés de payer les pourcentages de leurs émoluments.
Forts de tous ces éléments, les initiateurs de la pétition pensent que le bureau doit être déchu en vue de donner à l’organe délibérant du Sud-kivu des animateurs qui sont à la hauteur de la tâche.