Plusieurs associations de développement œuvrant dans le territoire de Walungu dénoncent les mauvaises conditions du transport en commun sur le tronçon Bukavu-Ngweshe.
Les passagers sont embarqués dans des bus de transport en commun comme tout sauf comme des humains.
C’est ce qu’on peut lire dans une correspondance que les associations de développement de Walungu adressent au ministre provincial de transport avec copie à la rédaction de Radio Maendeleo.
Selon l’esprit de cette correspondance, les conditions dans lesquelles sont transportés les passagers sur cet axe laissent à désirer.
Un bus de 18 places assises arrive à transporter 23 personnes entassées comme des poissons. Même situation pour un taxi de 4 places mais qui transportent 8 personnes.
Pour ces associations, cette manière de transporter les personnes empêche les chauffeurs à conduire dans de bonnes conditions, une situation qui est souvent à la base des accidents de la circulation.
Les passagers rencontrés au parking du lycée Wima se plaignent de cette situation et assurent qu’ils arrivent à leur destination avec beaucoup de douleurs liées à la fatigue.
« … les conditions de transport sont tellement mauvaises à tel point que je ne peux l’imaginer… on nous emballe comme des poissons. Nous nous asseyons à cinq personnes par chaise. C’est très fatigant, nous arrivons en étant très très fatigué et ça ne nous permet pas de bien faire tout ce qu’on devrait faire… les femmes enceintes sont exposées à un véritable danger parce que les conditions dans lesquelles elles sont peuvent provoquer des avortements involontaires… », se plaint une femme rencontrée sur le lieu prête à prendre le bus pour le départ.
De leur côté, certains conducteurs des véhicules qui empruntent le tronçon Bukavu-Ngweshe justifient cette situation par la multiplicité des taxes leur imposés le long de ce tronçon.
L’un d’eux Jackson Namugoya fait savoir qu’il dépense plus 21 000 FC sur le seul tronçon Bukavu-Walungu notamment pour les policiers de circulation routière, au niveau des barrières illégales et des multiples services de l’Etat ainsi et de la chefferie de Ngweshe.
Il souligne que les chauffeurs sont prêts à transporter les personnes selon le nombre des places si ces barrières illégales et tracasseries cessent d’exister.
Avis partagé par les associations de développement de Walungu qui demandent aussi la suppression de cinq barrières jugées illégales sur cet axe.