La société civile du Sud-Kivu demande la tenue dans les prochaines heures d’une réunion de crise avec les autorités provinciales, civiles et militaires pour discuter de la question d’insécurité qui prend une allure inquiétante dans la province.
Dans une déclaration rendue publique Jeudi 20 Septembre 2018, les membres et organisations de cette structure citoyenne déplorent les multiples cas d’insécurité signalés dans toute la province du Sud-Kivu en général et la ville de Bukavu en particulier.
Selon cette déclaration, les cas les plus frappants sont les intenses combats ainsi que l’avancée des forces rebelles du général auto proclamé Amuri William Yakutumba en territoire de Fizi depuis samedi 15 septembre 2018.
La société civile cite également l’attaque à la frontière de Kavimvira en date du17 septembre par les rebelles burundais du FNL et l’attaque d’un bus de transport en commun en provenance d’Uvira à 4km de cette ville en date 19 septembre dernier par les hommes armés identifiés comme des burundais.
Cette structure citoyenne note également les attaques contre 50 familles et le viol de deux filles par des hommes armés dans la nuit du 18 septembre à Bugorhe dans le territoire de Kabare.
Dans cette déclaration signée par le secrétaire du bureau de coordination de la société civile et président ad intérim Nicolas Kyalangalilwa, il est fait également mention de l’attaque en plein jour du cambiste Amisi Christian à Bukavu en plein centre ville.
Au regard de ce qui précède, la société civile du Sud-Kivu constate l’échec de l’opération Tujikinge lancée par l’autorité provinciale en février. Tout en reconnaissant qu’elle a porté ses fruits, la société civile estime qu’elle est désuète.
La société civile prévient que cette insécurité est un danger à la nation toute entière car ayant en soi les germes de la déstabilisation qui empêcherait le déroulement apaisé du processus électoral.
Les organisations membres de la société civile du Sud-Kivu se réservent le droit de procéder à des actions citoyennes de grande envergure si son appel fait face à un mutisme de la part des autorités compétentes.
Et pour conclure, le bureau de coordination de la société civile rappelle que la sécurité des citoyens est un droit garanti par la Constitution et donc n’est pas une faveur mais plutôt un droit.