Les activités tournent au ralenti depuis la mâtinée de ce jeudi 10 avril 2025 sur tout l’axe Nord de la ville de Bukavu précisément entre Bukavu et les groupements de Mudaka, Miti et Bugorhe dans le territoire de Kabare.
A la base, des éléments se réclamant Wazalendo sont descendus très tôt attaquant les positions des troupes de l’AFC/M23 vers Tshivanga non loin du centre commercial de Miti et d’autres villages environnant le groupement de Mudaka.
Des témoins sur place rapportent avoir entendu des coups de feu depuis 5h du matin de mercredi, une situation qui a provoqué une vive tension au sein de la population.
Sur la route Bukavu_Kavumu, les activités ont tourné au ralenti. Les véhicules en provenance de Bukavu ont été interdits de traverser le centre de Mudaka alors que ceux venant de Kavumu ou encore Katana n’ont pas été autorisés à franchir Miti-Murhesa.
Dans l’après-midi, tous les chauffeurs ont du rebrousser chemin laissant les clients se débrouiller ou alors retourner dans les mêmes véhicules.
Les plus valeureux ont emprunté des déviations avec tous les risques, indiquent des témoins rencontrés.
A Mudaka où le marché est très mouvementé chaque jeudi, rien de tel n’a été au rendez-vous. Les petits commerçants qui espéraient étaler leurs marchandises ont été visibles assis main à la joue visiblement déçus de voir toute une journée gâchée.
Nombreux sont rentrés avec leurs marchandises sans avoir rien vendu. Ceux qui s’étaient déplacés à la recherche des différentes denrées à l’instar des légumes et autres ont du retourner sans rien ramener.
A Miti centre, l’ambiance habituelle n’a pas été au rendez-vous tout comme au centre commercial de Kavumu, indiquent nos sources sur place.
Difficile d’établir un bilan mais des sources rapportent un accrochage de quelques minutes non loin du centre commercial de Mudaka avec quelques pertes dans les rangs des belligérants.
Jusque tard dans l’après-midi, c’est la peur que l’on pouvait lire sur les visages des habitants de Mudaka, Miti et Kavumu craignant une soirée ou une nuit cauchemardesque au regard de la tension perceptible ainsi que les mouvements des militaires couplés aux rumeurs des uns et des autres.
Par Étienne Mulindwa