Les jeunes policiers nouvellement affectés à Bukavu en provenance de Kamina dans la province du Haut Lomami réclament le payement les uns de deux mois et les autres de trois mois d’arriérés de leurs soldes.
Dans ce sens, ils ont tenté de manifester mercredi 20 janvier 2019 à travers les artères de la ville de Bukavu.
Ces policiers indiquent que depuis leur affectation à Bukavu au mois de décembre dernier, ils n’ont pas encore touché leurs soldes.
Les uns ont tenté de se soulever depuis le mardi 19 février dernier et la matinée de ce mercredi 20 février 2019. Ils étaient nombreux tôt dans la matinée sur les grandes artères de la ville convergeant vers le centre-ville pour se rassurer si leur argent est déjà disponible.
Alerté par cette situation, le commissaire provincial de la police le Général Louis Second Karawa a organisé une causerie morale avec ces policiers. A cette occasion, il leur a assuré que le début de la paie intervient à partir de ce mercredi même.
« … au mois de décembre, on a commencé la paie mais c’était interrompu parce qu’on devait les déployer… mais aujourd’hui les gens sont en train d’être payés deux mois donc janvier et févier. C’est vrai pour le mois de décembre, il y a une partie qui n’était pas payée à cause du déploiement mais nous assurons que cet argent aussi est déjà disponible », rassure le Général Louis Second Karawa qui a, une fois de plus, insisté sur la discipline des hommes en uniformes.
Pour les éléments dont les noms ne figurent pas sur les listings de paie, le commissaire provincial de la police leur a demandé de compléter des formulaires à joindre à leurs dossiers avant de prétendre à tout paiement.
Précisons qu’un mouvement similaire a été constaté dans la cité d’Uvira le mardi 19 février dernier et, comme à Bukavu, la situation a été stabilisée après intervention de la hiérarchie de la police.
Au total, deux bataillons soit environ 600 éléments sont déployés au Sud-Kivu notamment à Bukavu et à Uvira depuis le mois de décembre dernier 2018. Ces nouvelles recrues sont passées par une formation et sont aujourd’hui déployés pour sécuriser la population et ses biens.