Les recherches s’intensifient depuis ce lundi 21 juillet 2025 au carré minier de Lomera, dans le groupement de Luhihi (territoire de Kabare), pour tenter de retrouver les corps des personnes portées disparues après l’éboulement tragique survenu dans la nuit du samedi 20 juillet.
33 puits d’or fermés pour inspection
Pour faciliter les opérations de sauvetage et garantir la sécurité des lieux, les autorités ont ordonné la fermeture de 33 puits d’extraction artisanale. Sur place, des creuseurs et habitants s’organisent pour accéder aux cavités effondrées et tenter de dégager les corps ensevelis.
Témoignage bouleversant d’un rescapé
« Le premier puits s’est effondré… J’ai senti le danger et alerté mes collègues, mais en vain. La peur nous a envahis. Une énorme pierre a bouché la sortie, et nous étions piégés. Le souffle manquait… la mort se rapprochait. Nous nous sommes abandonnés entre les mains de Dieu. Mais, de l’autre côté, nos amis creusaient pour nous atteindre. Finalement, nous avons vu la lumière. Hélas, les recherches continuent encore pour d’autres… », raconte un survivant, encore sous le choc.
12 rescapés et des blessés
Selon le directeur technique du site minier, Jean Paul Zihalirhwa Chimalamungo, l’éboulement aurait été causé par une méthode risquée visant à faire éclater une roche à l’intérieur d’un puits.
« À ce stade, nous avons enregistré 12 rescapés, dont un blessé transféré à l’hôpital de FOMULAC Katana. Au total, 14 puits se sont effondrés et, compte tenu de la gravité de la situation, nous avons fermé 33 autres pour protéger la population. Nous adressons nos sincères condoléances aux familles endeuillées. Les recherches se poursuivent pour retrouver les corps des victimes », a-t-il déclaré.
Des appels à l’ordre et à la sécurité
Pour de nombreux travailleurs du site, le désordre dans l’attribution des puits serait l’une des causes de cette tragédie.
« Nous demandons aux autorités de mettre de l’ordre dans la gestion de ce site. Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit », a confié Ashuza Baraka, un creuseur local.
Les autorités appellent au calme
Sur place, l’administrateur du territoire de Kabare, Elie Rubabura Espoir, appelle les habitants à la patience en attendant l’aboutissement des recherches.
« Nous prenons des mesures pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. La sécurité des populations reste notre priorité », a-t-il rassuré.
Un bilan encore incertain
Pour l’heure, il reste difficile de déterminer le nombre exact de personnes disparues. Cependant, plusieurs témoignages concordants évoquent un bilan potentiellement lourd.
Par Alain Kabika