Plusieurs barrières illégalement érigées sur la Route Nationale N’5 sur le tronçon Uvira Misisi Nyange ont été supprimées lundi 25 mars 2019 par une délégation de la 33ème Région Militaire conduite par le chef d’État-major de la 33ème Région Militaire le colonel Gbawala Jean Bosco.
Selon le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 Sud Sud-Kivu le capitaine Dieudonné Kasereka, l’ordre est venu de haute hiérarchie militaire à savoir le commandant de la 33ème Région Militaire le Général Major Akili Muhindo Mundos.
Il précise que seule la cité de Misisi qui est un site minier de sept quartiers comptait au moins dix barrières tenues illégalement par plusieurs services. C’est suite aux alertes des organisations de défense de droits de l’homme accusant les militaires FARDC de tenir des barrières que l’initiative a été prise de les supprimer pour de bon.
Avant d’exécuter l’ordre à Misisi, cette délégation a supprimé aussi les barrières de MBOKO, BARAKA, FIZI, à l’endroit dit chez maman TANTINE et à LULIMBA, précise Dieudonné Kasereka.
Les usagers de ce tronçon routier et d’autres habitants des territoires d’Uvira et Fizi saluent cette mesure et pensent qu’il est temps de mettre définitivement fin aux tracasseries auxquelles ils font face.
« par exemple sur les barrières érigées par les militaires, on nous exige de payer de l’argent sans quittances. Un passager est obligé de payer 1000fc à la DGM, 1000fc au service antifraude, 1000fc chez les militaires et 1000fc au CNC. En ce qui concerne les véhicules, les uns exigent 16000fc, d’autres 19 000fc et le total s’élève à environ 51 000fc. Nous demandons que tous ceux qui sont commis à la perception de l’argent aient des documents qui leur donnent cette compétence. Il n’est pas normal de trouver plus de 10 services sur des barrières illégales parfois pour percevoir de l’agent sur des simples passants qui, du reste, traversent une situation difficiles. Nous remercions les autorités pour cette initiative de supprimer les barrières. Nous ne sommes pas contre les militaires mais contre ceux qui rançonnent la population. Les barrières peuvent être érigées pour des raisons sécuritaires mais si c’est pour nous rançonner, nous disons non », explique le président de la société civile du secteur de Ngandja en territoire de Fizi Kenge François.
Signalons que la décision de supprimer les barrières dans le territoire de Fizi intervient un mois après la suppression des barrières situées à l’endroit dit TOYOTA dans le groupement de Mumosho et celle érigée à Mushweshwe dans le territoire de Kabare ainsi que celle située à Kazingo.
Le commandant de la 33ème Région Militaire rappelle qu’aucun militaire ne doit se retrouver dans les carrés miniers et demande aux agents de L’État de ne pas inciter les militaires à commettre les actes contraires à leurs devoirs, précise le Capitaine Dieudonné Kasereka.