Au moment où la clôture officielle de l’année scolaire 2023-2024 suivie de la proclamation des résultats se fait attendre dans les écoles de la province du Sud-Kivu plus particulièrement de la ville de Bukavu, la période des vacances a commencé pour certains élèves.
Plusieurs vacanciers vont rester sans occupations surtout à Bukavu où les espaces devant servir d’encadrement des jeunes ont été soit spoliés ou soit vendus à des particuliers et dans le contexte ou très peu d’activités de colonies de vacances sont organisées.
L’absence ou la quasi inexistence de tels espaces et activités de colonies de vacances, les parents restent les seuls à trouver des moyens spécifiques d’encadrement des enfants faut de quoi, dans cette oisiveté, ils se laisseront exposés à la délinquance ou alors à des activités illicites qui les exposent aux accidents.
Cela est d’autant plus plausible tant il est vrai que l’habitude qui consistait à envoyer des enfants en vacances dans les villages d’origine de leurs parent disparait de plus en plus suite notamment à l’insécurité et d’autres risques auxquels les enfants peuvent être exposés suite notamment à l’abandon de certaines pratiques.
A Bukavu, des enfants sont toujours visibles errant les uns dans des aires de jeux, sur les artères principales, dans les marchés exerçant des activités de vente à la sauvette, d’autres à la recherche de l’eau au Lac-Kivu et à la rivière Ruzizi avec des risques de de noyade et d’autres encore à la recherche du bois de chauffe.
Jean-Moro Tubibu, coordonnateur des noyaux au Groupe Jérémie, une structure qui s’occupe de l’encadrement des enfants pendant les grandes vacances à Bukavu pense que la grande responsabilité revient aux parents dans l’encadrement de leurs enfants pendant cette période afin de leur éviter le pire.
Jean Moro Tubibu exhorte aux nouveaux dirigeants de la province et aux députés nouvellement élus de mettre en place une politique d’encadrement des enfants et jeunes pendant les grandes vacances, surtout à Bukavu où le problème se pose avec acuité.
Par Ricky Ombeni