Les habitants du territoire de Walungu recommandent à leurs élus à tous les niveaux et représentants dans différentes institutions de plaider pour qu’ils soient rattachés au ressort d’un tribunal de grande instance plus proche de leur entité.
Ceci pour faciliter que leurs dossiers jugés au tribunal de paix et portés en appel soient traités en leur présence et dans la célérité au lieu de parcourir plus de 100Km pour se rendre à Kamituga, ressort dans lequel ce territoire est rattaché.
Ils ont exprimé le vœu dimanche 18 mars dernier au cours d’une émission publique organisée par Radio Maendeleo au Centre commercial de Walungu avec l’appui de la Coopération Suisse.
Dans son intervention, l’administrateur du territoire de Walungu a fait observer que des centaines d’habitants dont leurs dossiers sont au degré du TGI/Kamituga se voient condamnés par défaut et d’autres ne peuvent pas suivre leurs dossiers.
Innocent Karazo rappelle que pour atteindre à Kamituga, il faut parcourir des kilomètres sur une route du reste en délabrement très avancé mais aussi le manque des mayens conséquents pour non seulement se déplacer, assurer le séjour et le faire le suivi du dossier.
Relayant les attentes des personnes présentes à cette émission publique, l’administrateur du territoire de Walungu voudrait voir un plaidoyer commun être réalisé pour qu’une solution soit trouvée.
» pour ce qui est du territoire de Walungu, notre degré d’appel se trouve à Kamituga. C’est à plus de 100km et puis la route est impraticable. Avant, on se rendait à Kavumu et c’était au moins acceptable. Aujourd’hui, on est obligé d’aller à Kamituga. Avez-vous déjà vu quelqu’un se tenir à l’envers pour cultiver? Plusieurs jugements sont actuellement rendus par défaut et cela nous préjudicie. Que nos députés plaident pour que nous ayons notre degré d’appel plus proche de nous », a plaidé l’Administrateur du territoire de Walungu.
Celui-ci voudrait voir également les députés provinciaux et nationaux initier un texte juridique qui règlemente l’arbitrage dans les entités à la base car, a expliqué l’administrateur, des faits bénins ne devraient pas amener les gens en prison.
D’autres participants ont dénoncé un disfonctionnement dans le secteur de l’appareil judiciaire à Walungu. Ce disfonctionnement est caractérisé par des arrestations arbitraires fondées sur des considérations plutôt pécuniaires ou l’intention de régler des comptes à certaines personnes d’où l’invitation faite aux autorités judiciaires en province d’enquêter sur cette situation.
Par Etienne Mulindwa