Au moins quatre mariages sont seulement déclarés par mois au bureau de l’Etat-civil du groupement de Kamanyola dans le territoire de Walungu. Révélation faite dimanche par Faustin Lugwerhe, préposé à l’Etat-civil de Kamanyola et chef de groupement ad intérim de cette entité qui compte actuellement plus de 80.000 âmes.
Au cours d’une émission publique produite par Radio Maendeleo dimanche 20 Aout, les participants ont révélé plusieurs causes qui justifient ce faible enregistrement de mariage à l’Etat-Civil.
Ils ont parlé notamment de la coutume rétrograde, le manque de sensibilisations auprès de jeunes couples mais aussi les frais exorbitants pour faire inscrire le mariage à l’Etat-Civil.
Parmi les conséquences du non enregistrement de mariage à l’Etat-civil figure, les conflits de succession, l’abandon et ou le rejet de la femme en cas de décès de son mari et la présence d’un nombre élevé des enfants abandonnés à Kamanyola.
L’émission publique s’est clôturée par une série d’engagements et des recommandations en vue de sécuriser la femme et le reste de la communauté à travers l’inscription du mariage à l’Etat Civil. C’est par exemple la multiplication de sensibilisation auprès de jeunes couples et auprès de couples qui n’ont pas de mariage civil.
L’émission publique produite dimanche à Kamanyola porté sur l’importance de l’inscription de mariage à l’Etat-Civil.
Elle a été produite par Radio Maendeleo dans le cadre du projet « femme au fone » exécuté conjointement par AFEM, la SPR avec l’accompagnement de CORDAID.