Les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la défense des droits humains et la documentation des crimes graves ainsi que les partenaires qui interviennent dans ce domaine sont appelés à agir efficacement afin que les traces des crimes graves commis en RDC les trente dernières années ne puissent disparaître.
Ainsi, une documentation rigoureuse doit continuer à être faite et tous les sites mémoriaux devraient être gravés dans la mémoire collective des communautés malgré le temps qui passe.
La recommandation est de Jonathan Maghoma, Directeur des Programmes de Partenariat pour la Protection Intégrée en RDC PPI en sigle dans un entretien accordé à Radio Maendeleo en marge de la commémoration de 27 ans depuis le massacre perpétré par les rebelles du RCD à Kasika dans la chefferie de Lwindi en territoire de Mwenga.
Il déplore le fait que depuis le début de la guerre en RDC, les bourreaux sont toujours gratifiés en occupant des hautes fonctions, une attitude qui semble pousser d’autres potentiels bourreaux à faire de même pour également accéder au pouvoir et être protégé par celui-ci.
Jonathan Maghoma appelle les communautés victimes à conserver toutes les traces des crimes tout en ayant espoir qu’un jour justice sera rendu surtout avec l’avancement du combat en cours en ce qui concerne la justice transitionnelle.
Le directeur des programmes de PPI en RDC salue également les pourparlers en cours mais rappelle que cela ne doit pas gâcher la justice d’où l’appel à ne pas chercher la paix sur fond de l’impunité ou en sacrifiant la justice.