Les habitants de Mbobero dans le territoire de Kabare dont les maisons ont été démolies demandent aux députés provinciaux de s’impliquer dans ce dossier pour qu’ils soient remis dans leur doit.
C’est l’essentiel du message contenu dans le mémorandum qu’ils ont adressé aux élus provinciaux à l’issue de la marche pacifique organisée mercredi 17 avril 2019.
Sur une dizaine des kilomètres à partir de l’entrée principale de la ville de Bukavu, plus de cent personnes couvertes des sachets noirs sur la tête ont marché en scandant des chansons hostiles à l’ancien Président Joseph Kabila.
L’objectif est de dénoncer la démolition de plus de deux cents cinquante maisons, quatre Eglises, deux écoles ainsi qu’un Hôpital dans l’Ex Concession Michaux à Mbobero dans le territoire de Kabare.
Les manifestants rappellent que suite à ces démolitions, plus de 3000 personnes vivent sans abris à la merci des intempéries depuis environs trois ans maintenant.
Selon eux, leurs enfants ne vont plus à l’école et l’accès aux soins de santé est devenu un casse-tête.
« nous exigeons qu’on nous remette toutes nos parcelles et tous les biens qui ont été volés et/ou altérés lors de la démolition et nous indemniser pour tout ce que nous avons subi comme pertes ; payer une pension qui pourrait couvrir nos soins médicaux et reconstruire notre hôpital moderne détruit ; rétablir les vraies limites de la concession de l’Ex Président de la République ; mettre l’eau et l’énergie électrique en faveur de cette population ; poursuivre en justice les militaires de la Garde Républicaine impliqués dans les crimes qu’ont subis les habitants de Mbobero… », insiste leur représentant Baguma Kameme dans un extrait du mémorandum lu devant la représentation provinciale.
Sur leurs calicots on pouvait lire: « remettez-nous dans nos droits » ; « nous avons droit à la vie ».
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en République Démocratique du Congo NDSCI en sigle et le Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement LUCHA ont participé à cette marche qui est partie de Kazingo jusqu’au bureau de l’Assemblée Provinciale.
Ici, ils ont été reçus par le rapporteur Amani Kamanda Jacques. Ce dernier promet que des rencontres entre les députés et le gouverneur doivent être organisées pour chercher des solutions à ce problème.