Le Ministre provincial de l’intérieur et sécurité du Sud-Kivu Lwabanji Lwasi Ngabo appelle au calme tous les habitants du groupement d’Itara-Luvungi en particulier et ceux de la plaine de la Ruzizi en général.
Il les invite également à ne pas suivre les appels aux violences lancées par des personnes mal intentionnées pour déstabiliser la plaine de la Ruzizi.
Appel lancé mercredi 19 juin 2019 au cours d’un entretien avec Radio Maendeleo au lendemain du meurtre d’un jeune garçon par le garde du corps d’un député national dans les échauffourées qui ont suivi l’installation du chef de groupement de Luvungi Maisha Ombeni.
Pour le Ministre Lwabanji Lwasi Ngabo, toutes les dispositions sont prises et la situation est bien suivie par le Gouverneur de Province afin que la paix revienne dans cette partie de la province du Sud-Kivu.
Le Ministre provincial de l’intérieur et sécurité annonce également la tenue imminente des audiences publiques en chambre foraine et en procédure de flagrance afin de mettre au clair les circonstances qui ont conduit à l’assassinat du jeune homme le lundi 17 juin 2019.
Il précise qu’après cet assassinat, l’auditorat militaire garnison d’Uvira a ouvert des enquêtes préliminaires pour établir les responsabilités.
Le Ministre Lwabanji Lwasi Ngabo ajoute que l’auditorat supérieur des FARDC au Sud-Kivu est déjà saisi et s’est rendue sur place en compagnie d’un magistrat venu du Nord-Kivu et les audiences seront tenues dans un plus bref délai.
Il rassure que d’autres mesures seront prises par l’autorité provinciale afin de mettre fin aux conflits rapportés dans la gestion au sein du groupement d’Itara-Luvungi et ainsi ramener la paix dans cette entité et dans toute la plaine de la Ruzizi.
Pour rappel, Maisha Ombeni a été intronisé chef de groupement de Luvungi en remplacement de son grand frère Ombeni Mbabaro élu député provincial à l’issue des élections du 30 décembre 2018.
L’intronisation de Maisha Ombeni avait été contestée par certains habitants de Luvungi ainsi que son grand frère qui estimait que les procédures pour la désignation de son successeur n’avaient pas été respectées.
C’est ainsi qu’une tension a été observée dans cette partie de la province du Sud-Kivu jusqu’à causer des dégâts dont cinq blessés d’abord samedi 15 juin puis un mort le lundi 17 juin 2019.